ART PARIETAL . Les Vénus paléolithiques
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ART PARIETAL . Les Vénus paléolithiques
Les Vénus : où, combien et pourquoi ?
L’aire de répartition est extrêmement vaste, plus vaste que celle de l’art paléolithique.
Elle comprend : la France (Pyrénées et Dordogne),l’Angleterre (un seul exemplaire actuellement égaré),
L’Italie, l’Allemagne, plusieurs ex pays de l’est, la Russie y compris la Sibérie. Une exclusion importante est à noter, l’Espagne, qui jusqu’à présent malgré des fouilles nombreuses n’a donné qu’une ou deux statuettes douteuses de surcroît.
Le nombre de Vénus paléolithiques connu est très important : voisin de 250. André Leroi-Gourhan a décrit une organisation schématique22 23 24 : inscription de l’ensemble dans un losange à grand axe vertical et des seins de l’abdomen et des fesses hypertrophiées dans un cercle.
Cette formule si elle s’applique effectivement à nombre de statuettes ne peut pas être généralisée. Un certain nombre de caractères généraux peut cependant être dégagé :
· La partie centrale du corps : seins, ventre, fesses, cuisses et sexe sont toujours sur représentés.
· Les mains, les pieds, les membres supérieurs et, à un moindre degré, les jambes sont négligés.
· Les traits du visage ne sont pas représentés sauf deux exceptions : la Dame de Brassempouy29 et la tête de Dolni Vestonice39.
· La fonction exacte de ces statuettes n’est pas connue.
Quelques une présentent un trou de suspension au niveau de l’extrémité de membres inférieurs et ont été employées comme objets de parure.
D’autres ont été trouvées dans un contexte archéologique évocateur de rituels. Ces deux hypothèses, objets de parure ou de culte ne sont d’ailleurs pas exclusives.
Lire aussi l'intervention d'Alain Testard sur la signification des Vénus.
La Vénus de Lespugne
25
La plus célèbre, l’une des plus belles 25 26 28, l’une des plus intéressantes. Cette statuette haute de 147 mm. taillée en ronde- bosse dans une pièce d’ivoire de mammouth est conservée au Musée de l’Homme de Paris.
Elle a été découverte en 1922 à l’extrémité d’un niveau Gravettien de la grotte des Rideaux à Lespugne Haute-Garonne. Elle s’inscrit bien dans le schéma de Leroi-Gourhan 22 et présente toutes les particularités propres aux Vénus paléolithiques.
Cette pièce est également remarquable par sa stylisation extrême qui lui donne un saississant accent de modernité.
2628
Une théorie originale
L’aire de répartition est extrêmement vaste, plus vaste que celle de l’art paléolithique.
Elle comprend : la France (Pyrénées et Dordogne),l’Angleterre (un seul exemplaire actuellement égaré),
L’Italie, l’Allemagne, plusieurs ex pays de l’est, la Russie y compris la Sibérie. Une exclusion importante est à noter, l’Espagne, qui jusqu’à présent malgré des fouilles nombreuses n’a donné qu’une ou deux statuettes douteuses de surcroît.
Le nombre de Vénus paléolithiques connu est très important : voisin de 250. André Leroi-Gourhan a décrit une organisation schématique22 23 24 : inscription de l’ensemble dans un losange à grand axe vertical et des seins de l’abdomen et des fesses hypertrophiées dans un cercle.
Cette formule si elle s’applique effectivement à nombre de statuettes ne peut pas être généralisée. Un certain nombre de caractères généraux peut cependant être dégagé :
· La partie centrale du corps : seins, ventre, fesses, cuisses et sexe sont toujours sur représentés.
· Les mains, les pieds, les membres supérieurs et, à un moindre degré, les jambes sont négligés.
· Les traits du visage ne sont pas représentés sauf deux exceptions : la Dame de Brassempouy29 et la tête de Dolni Vestonice39.
· La fonction exacte de ces statuettes n’est pas connue.
Quelques une présentent un trou de suspension au niveau de l’extrémité de membres inférieurs et ont été employées comme objets de parure.
D’autres ont été trouvées dans un contexte archéologique évocateur de rituels. Ces deux hypothèses, objets de parure ou de culte ne sont d’ailleurs pas exclusives.
Lire aussi l'intervention d'Alain Testard sur la signification des Vénus.
La Vénus de Lespugne
25
La plus célèbre, l’une des plus belles 25 26 28, l’une des plus intéressantes. Cette statuette haute de 147 mm. taillée en ronde- bosse dans une pièce d’ivoire de mammouth est conservée au Musée de l’Homme de Paris.
Elle a été découverte en 1922 à l’extrémité d’un niveau Gravettien de la grotte des Rideaux à Lespugne Haute-Garonne. Elle s’inscrit bien dans le schéma de Leroi-Gourhan 22 et présente toutes les particularités propres aux Vénus paléolithiques.
Cette pièce est également remarquable par sa stylisation extrême qui lui donne un saississant accent de modernité.
2628
Une théorie originale
Luquet et surtout Y. Coppens(1989) ont fait une observation originale : vue de dos la Vénus de Lespugne montre une sorte de pagne et surtout à la base du sillon inter fessier une protubérance triangulaire assez incongrue.
Il suffit de retourner la pièce le pagne devient une chevelure la protubérance le sacrum. La Vénus serait ainsi une sorte de carte à jouer en relief présentant la même image féminine de face et de dos après retournement (figures 27 et 27a).
2727a
La Dame de Brassempouy.
Ce minuscule fragment d’ivoire sculpté (36 5mm.) a acquis grâce à la photographie un statut d’œuvre d’art majeur.
Il représente, dans un style réaliste en contraste total avec la Vénus de Lespugne, une tête de jeune femme, soigneusement coiffée, presque un portrait si la bouche n’avait pas été omise. Et cette omission, compte tenu de la virtuosité du sculpteur n’est pas un oubli. Il donne à cette œuvre un caractère troublant, énigmatique ou mystérieux qui n’est pas étranger à l’attrait qu’elle exerce. Voir le Musée de la Dame de Brassempouy.
(Grotte du Pape - 21 000 ans avant J.-C.)
Laussel. La Vénus à la corne 30.
Une autre célébrité conforme au schéma de Leroi-Gourhan. Ce haut-relief de grandes dimensions, 0,54 x 0,36 m. a été détaché de la paroi pour le mettre à l’abri. Cette figure inaugure une catégorie nouvelle de notre exploration celle de images plus intéressantes que belles, tout au moins à nos yeux.
La Vénus de Monpazier 31.
Tout à fait hors norme, trouvée en 1970 à la surface d’un labour. L’état de grossesse très avancé n’est pas discutable, la taille extravagante de la vulve serait une allusion à un accouchement proche.
La laugerie-Basse. La Vénus impudique 32.
Une dernière Française ne répondant pas à la norme Leroi-Gourhan. Ivoire de mammouth, 8 cm.
31 La Vénus de Monpazier
30 Laussel - Venus à la Corne
32 La Laugerie-Basse - Venus impudique
Deux Venus italiennes
Grimaldi. Le losange 33.
La station de Grimaldi près de la frontière française a produit un dizaine de statuettes féminines. Le Losange, 61mm. en stéatite verte est l’une d’entre elles.
Savignano 34.
Découverte par hasard, à 1m. de profondeur sous une pierre plate, sa datation est imprécise, mais malgré une forme générale étrange elle reprend les canons des statuettes Gravettiennes. Elle est taillée dans un bloc de stéatite, par sa taille,225 mm., c’est lune des plus grandes sculptures paléolithiques.
Des Vénus Autrichiennes et Est-Européennes.
Willendorf.
La Vénus figure 35.
Cette statuette, haute de 110mm., en calcaire oolithique, fait partie des plus connues malgré son obésité manifeste.
Weinberg.
Découverte en place en 1948, taillée dans un calcaire dur, recouverte d’ocre, elle est formée par une paire de fesses surmontée d’un phallus, la vue supérieure montre nettement le méat urinaire. Cette pièce assez extraordinaire n’est cependant pas tout à fait unique.
Dolni Vestonice.
La Vénus figure 36
110 mm. terre cuite.
La Vénus.
Ce petit objet, 3,3 x 3,3 x 1,8 cm., en ivoire de mammouth, habituellement décrit avec les Vénus est une pendeloque, il présente au revers un anneau de suspension.
Il a l’étrange particularité de se prêter à une triple lecture (par ordre de vraisemblance décroissante) : deux cuisses, un triangle pubien et sa fente traditionnelle à l’époque surmontés par un torse minuscule, deux seins et un torse enfin plus inattendu deux testicules surmontés d’un phallus.
La Vénus
Ivoire 46 mm. L’un des très rares visages portraits.
La tête
Peut-être un homme, peut-être un faux, mais d’un saisissant réalisme.
Avdeevo 41
Ivoire 98 mm. a été découverte non brisée dans une fosse en compagnie de deux autres statuettes de morphologie voisine.
Bourret 42
Ivoire
Les encoches de cette statuette pourraient bien représenter un vétement de fourrure.
Chronologie de l'art pariétal
Chronologie de l'art pariétal
Art des grottes, pariétal ou paléolithique
Tapi au fond des grottes, l'art pariétal, invisible, attend un rayon de lumière pour pouvoir s'exprimer...
Pour le contempler il faut parfois parcourir des centaines de mètres sous terre en apportant sa propre source de lumière.
Sans les techniques d'éclairage d'aujourd'hui, l'homme préhistorique devait surmonter ses peurs et faire le même chemin dans une obscurité angoissante...
Il utilisait parfois les aspérités des parois pour mettre en relief ses représentations
Art des grottes, pariétal ou paléolithique
Tapi au fond des grottes, l'art pariétal, invisible, attend un rayon de lumière pour pouvoir s'exprimer...
Pour le contempler il faut parfois parcourir des centaines de mètres sous terre en apportant sa propre source de lumière.
Sans les techniques d'éclairage d'aujourd'hui, l'homme préhistorique devait surmonter ses peurs et faire le même chemin dans une obscurité angoissante...
Il utilisait parfois les aspérités des parois pour mettre en relief ses représentations
Image Neekoo 2004 |
Différentes techniques au Paléolithique
Les différentes techniques utilisées au Paléolithique..
Dans le documentaire Homo sapiens, on voit un homme préhistorique prendre
un morceau de charbon de bois et dessiner, sur la roche, les contours d'un animal, presque par hasard...
Dans la réalité on peut supposer que tout acte artistique devait nécessiter une certaine préparation :
- chercher le minéral avec la bonne couleur (manganèse, limonite...
)
- le broyer ensuite pour obtenir une matière "étalable
fabriquer éventuellement un pinceau,
- choisir et tailler la bonne pierre pour graver la roche
La gravure
Pour graver les hominidés utilisaient une pierre, du bois dur,
un morceau d'os...
La gravure, très répandue, va de la trace fine (fig. 1) laissée par la pointe d’un burin de silex, à des incisions plus profondes dessinant vigoureusement les contours (fig. 3).
Dans certains sites des enlèvements de matière importants (fig. 2) font apparaître de véritables bas-reliefs. La multiplication des incisions fines donne des contours plus flous mais plus vivants.
Des raclages faisant apparaître une teinte plus claire sous la surface de la roche sont employés pour produire, en réserve, des effets de couleur et de volume.
Le trait gravé, même simple et fin, est surtout perceptible par la différence de couleur qu’il produit, différence qui devait être encore plus vive au paléolithique. De ce fait la trace gravée est, en quelque sorte, une trace colorée.
Enfin il n’est pas rare de voir gravure et peinture associées dans une même figure. Le piquetage fréquent dans l’art rupestre néolithique est rare au paléolithique.
4 - Les trois frères - Renne
1 - Teyjat - Aurochs
Gravure fine
2 - Comarque - Bison
Enlévement de matière
3 - La Mouthe - Bison
Incision plus profonde
La peinture,
le mode d'expression le plus connu
La peinture fait appel à deux pigments, noir et ocre. Le noir est constitué soit par du charbon de bois ( genévrier ou pin) ou plus rarement d’os, soit par de l’oxyde de manganèse ( Grotte de Lascaux).
Les ocres sont des argiles dont la teinte naturelle varie du rouge au brun-jaune en fonction de leur teneur en oxyde de fer ( hématite, limonite) mais peut également être modifiée par chauffage. Le bleu, le vert comme le blanc ne sont pas connus. Les teintes de base, mariées avec la couleur du support sont employées seules ou associées ( polychromie).
L’application se faisait avec des sortes de crayons d’ocre dont plusieurs exemplaires ont été retrouvés et, bien entendu, avec des morceaux de charbon de bois. L’application au doigt ou à l’aide d’un pinceau végétal est probable ou possible mais n’est pas attestée.
Deux modes d’application sont assez particuliers au paléolithique. De gros points juxtaposés forment parfois un contour ou mieux encore une silhouette complète (fig 7). Plus originale est la technique du soufflé.
L’ocre préalablement mâchonnée est soufflée avec la bouche directement sur la paroi. Ce procédé permet de peindre sur des supports irréguliers, d’obtenir des tons dégradés et même des contours nets lorsqu’il est combiné avec la technique du pochoir.
Les mains négatives sont réalisées par ce procédé tout comme les chevaux pommelés de Pech Merle (fig 8).
Les figures ainsi produites sont parfois limitées à de simples silhouettes mais assez souvent l’aplat est entièrement coloré en estompage.
Qu’il s’agisse de gravure ou de peinture, un procédé assez spécifique à l’art paléolithique est employé de façon tout à fait courante :
l’utilisation des reliefs naturels. Un élément naturel, fissure ou mouvement de la roche est intégré à la figure lui donnant plus de relief ou de présence (fig 9) .
7 - Marsoulas - Bison formé de points rouges juxtaposés
8 - Pech Merle - chevaux pommelés et mains négatives
9 - Rouffignac - Mammouths
Dans le documentaire Homo sapiens, on voit un homme préhistorique prendre
un morceau de charbon de bois et dessiner, sur la roche, les contours d'un animal, presque par hasard...
Dans la réalité on peut supposer que tout acte artistique devait nécessiter une certaine préparation :
- chercher le minéral avec la bonne couleur (manganèse, limonite...
)
- le broyer ensuite pour obtenir une matière "étalable
fabriquer éventuellement un pinceau,
- choisir et tailler la bonne pierre pour graver la roche
La gravure
Pour graver les hominidés utilisaient une pierre, du bois dur,
un morceau d'os...
La gravure, très répandue, va de la trace fine (fig. 1) laissée par la pointe d’un burin de silex, à des incisions plus profondes dessinant vigoureusement les contours (fig. 3).
Dans certains sites des enlèvements de matière importants (fig. 2) font apparaître de véritables bas-reliefs. La multiplication des incisions fines donne des contours plus flous mais plus vivants.
Des raclages faisant apparaître une teinte plus claire sous la surface de la roche sont employés pour produire, en réserve, des effets de couleur et de volume.
Le trait gravé, même simple et fin, est surtout perceptible par la différence de couleur qu’il produit, différence qui devait être encore plus vive au paléolithique. De ce fait la trace gravée est, en quelque sorte, une trace colorée.
Enfin il n’est pas rare de voir gravure et peinture associées dans une même figure. Le piquetage fréquent dans l’art rupestre néolithique est rare au paléolithique.
4 - Les trois frères - Renne
1 - Teyjat - Aurochs
Gravure fine
2 - Comarque - Bison
Enlévement de matière
3 - La Mouthe - Bison
Incision plus profonde
La peinture,
le mode d'expression le plus connu
La peinture fait appel à deux pigments, noir et ocre. Le noir est constitué soit par du charbon de bois ( genévrier ou pin) ou plus rarement d’os, soit par de l’oxyde de manganèse ( Grotte de Lascaux).
Les ocres sont des argiles dont la teinte naturelle varie du rouge au brun-jaune en fonction de leur teneur en oxyde de fer ( hématite, limonite) mais peut également être modifiée par chauffage. Le bleu, le vert comme le blanc ne sont pas connus. Les teintes de base, mariées avec la couleur du support sont employées seules ou associées ( polychromie).
L’application se faisait avec des sortes de crayons d’ocre dont plusieurs exemplaires ont été retrouvés et, bien entendu, avec des morceaux de charbon de bois. L’application au doigt ou à l’aide d’un pinceau végétal est probable ou possible mais n’est pas attestée.
Deux modes d’application sont assez particuliers au paléolithique. De gros points juxtaposés forment parfois un contour ou mieux encore une silhouette complète (fig 7). Plus originale est la technique du soufflé.
L’ocre préalablement mâchonnée est soufflée avec la bouche directement sur la paroi. Ce procédé permet de peindre sur des supports irréguliers, d’obtenir des tons dégradés et même des contours nets lorsqu’il est combiné avec la technique du pochoir.
Les mains négatives sont réalisées par ce procédé tout comme les chevaux pommelés de Pech Merle (fig 8).
Les figures ainsi produites sont parfois limitées à de simples silhouettes mais assez souvent l’aplat est entièrement coloré en estompage.
Qu’il s’agisse de gravure ou de peinture, un procédé assez spécifique à l’art paléolithique est employé de façon tout à fait courante :
l’utilisation des reliefs naturels. Un élément naturel, fissure ou mouvement de la roche est intégré à la figure lui donnant plus de relief ou de présence (fig 9) .
7 - Marsoulas - Bison formé de points rouges juxtaposés
8 - Pech Merle - chevaux pommelés et mains négatives
9 - Rouffignac - Mammouths
Art Rupestre
La faune - les animaux
Plus de 90 % des représentations sont consacrées aux animaux
Bison, cheval, mammouth, bouquetin, lion, pingouin... l'homme préhistorique a représenté toute la faune qui l'entourait (et pas forcément celle qu'il chassait le plus...). Tres rarement, on assiste à une véritable mise en scène animalière : troupeau de mammouths en mouvement, mère léchant son petit...A noter, les artistes ont généralement particulièrement soigné les représentations d'animaux : proportions respectées, soucis du détail...
Grotte de Chauvet
Les animaux, en général de grands herbivores, forment la catégorie de loin la plus nombreuse,
la plus connue parce que la plus spectaculaire, celle aussi où la qualité artistique est la plus accomplie.
En nombre les chevaux et les bisons (fig 1) sont largement dominants, un second groupe est formé par le mammouth (fig 2) , le bouquetin (fig 3), la biche et l’aurochs, viennent ensuite les animaux rares : ours, félins (fig 4) , rhinocéros (fig 5) ou exceptionnels : oiseaux, poissons…
Il existe également, en petit nombre, des animaux fabuleux (licorne de Lascaux fig 6), des monstres formés par des parties d’animaux différents ou des figures mi-animales mi- humaines.
Beaucoup de ces animaux appartiennent à des espèces disparues dont ils présentent certaines particularités anatomiques caractéristiques, tel est le cas des chevaux qui sont des chevaux de Prjevalski (Fig 6), animaux de petite taille, hirsutes, à grande queue présentant sur l’encolure un tache caractéristique en forme de M aplati, ou des ours, Ursus spaeleus, espèce aujourd'hui disparue reconnaissable par la présence d’un stop prononcé (décrochement au niveau de la racine du nez) sur le profil du crâne (fig 7) ….
Plus de 90 % des représentations sont consacrées aux animaux
Bison, cheval, mammouth, bouquetin, lion, pingouin... l'homme préhistorique a représenté toute la faune qui l'entourait (et pas forcément celle qu'il chassait le plus...). Tres rarement, on assiste à une véritable mise en scène animalière : troupeau de mammouths en mouvement, mère léchant son petit...A noter, les artistes ont généralement particulièrement soigné les représentations d'animaux : proportions respectées, soucis du détail...
Grotte de Chauvet
Les animaux, en général de grands herbivores, forment la catégorie de loin la plus nombreuse,
la plus connue parce que la plus spectaculaire, celle aussi où la qualité artistique est la plus accomplie.
En nombre les chevaux et les bisons (fig 1) sont largement dominants, un second groupe est formé par le mammouth (fig 2) , le bouquetin (fig 3), la biche et l’aurochs, viennent ensuite les animaux rares : ours, félins (fig 4) , rhinocéros (fig 5) ou exceptionnels : oiseaux, poissons…
Il existe également, en petit nombre, des animaux fabuleux (licorne de Lascaux fig 6), des monstres formés par des parties d’animaux différents ou des figures mi-animales mi- humaines.
1 - Bison | 2 - Mammouth | 3 - Niaux - Bouquetin |
4 - Felins - Chauvet | 5 - Rhinoceros | 6 - Licorne - Lascaux |
Beaucoup de ces animaux appartiennent à des espèces disparues dont ils présentent certaines particularités anatomiques caractéristiques, tel est le cas des chevaux qui sont des chevaux de Prjevalski (Fig 6), animaux de petite taille, hirsutes, à grande queue présentant sur l’encolure un tache caractéristique en forme de M aplati, ou des ours, Ursus spaeleus, espèce aujourd'hui disparue reconnaissable par la présence d’un stop prononcé (décrochement au niveau de la racine du nez) sur le profil du crâne (fig 7) ….
6 - Cheval de Prjevalski -Niaux |
Re: ART PARIETAL . Les Vénus paléolithiques
Les humains Peu nombreuses, juste esquissées, mal proportionnées, les figures humanoïdes n'ont pas été un sujet premier pour nos artistes du passé. Les hommes préhistoriques ont délibérement pris plus de temps pour représenter la faune que leur propre espèce. Une constante également, l'être humain n'est jamais seul, il est toujours accompagné d'animaux... voir mélangé avec eux... ce qui peut donné des êtres hybrides, mi-homme, mi-animal... Grotte de Lascaux Par rapport à celui des animaux l’effectif des humains est très faible. Les hommes toujours traités de façon assez sommaire (fig 8) , sont souvent en érection (fig 10). Plusieurs de ces représentations sont mi-humaines mi-animales (fig 9). Les femmes, encore plus rares, bénéficient d’un traitement artistique plus soigné. 8 - Homme bléssé 9 - Mi-humain, mi animal 10 - Anthropomorphe utilisant un relief naturel pour représenter le sexe Les mains positives et négatives Les mains plus souvent négatives que positives forment une catégorie intermédiaire entre les humains et les signes. Elles sont très fréquentes aussi bien en France qu’en Espagne. Les mains positives sont formées par l’application sur la paroi de la main enduite d’ocre. Pour les mains négatives le colorant est soufflé à la bouche sur la main appliquée sur la paroi. Certaines mains négatives présentent des amputations apparentes dans ce cas la main est appliquée dos sur la paroi et un ou plusieurs doigts sont repliés. Une récente étude (janvier 2005) avec le logiciel Kalimain permet de déterminer si l'auteur des empreintes de mains était un homme ou une femme. Lire l'article. | |
Les signes Des points, des lignes, des cercles, des rectangles... dès le gravettien l'homme préhistorique a manipulé des figures géométriques. Souvent il utilise les signes en superposition avec des représentations animales (voir les chevaux "ponctués" de la grotte de Pech-Merle). Première forme d'écriture, mode de calcul, signe de reconnaissance... toutes les interprétations sont possibles mais, pour l'instant, aucune explication n'est communément admise. Au magdalénien, le nombre de signes va prendre de plus en plus d'importance... Grotte de Pasiéga Les signes sont aussi nombreux que variés, ils peuvent être classés en deux catégories suivant que leur signification est ou non connue. Dans la première catégorie se rencontrent des signes féminins , profils fessiers, et par assimilation les claviformes. Les vulves s’observent pendant toute la durée du paléolithique et sur un territoire immense, des vulves gravées sur des objets mobiliers sont connues jusqu’en Pologne. Ce sont des signes simples constitués par des triangles parfois plus ou moins arrondis dont un des angles porte une bissectrice. Il s’agit en fait de triangles pelviens mais l’usage est de les appeler des vulves (fig 11). Cette figure est couramment considérée comme réaliste alors que la ligne bissectrice qui lui donne son sens en représentant la fente vulvaire n’est, en fait, pas visible sur la femme adulte debout. Le procédé relève de la perspective tordue. Les vulves peuvent être gravées, peintes ou tracées voire modelées dans l’argile. Les profils fessiers type Lalinde Gönnersdorf sont eux aussi fréquents. Leur signification féminine est clairement établie par des pièces les montrant sous deux formes avec et sans sein. Les claviformes (fig 14) peints ou gravés sont formés par une ligne droite plus ou moins verticale présentant sur un de ses cotés un renflement qui représenterait le massif fessier. La signification féminine des claviformes a été proposée par André Leroi-Gourhan mais reste hypothétique. 11 - Angles sur l'Anglin - Vulve | 12 - Abri Cellier - Vulve 13 - Le Tuc d'Audoubert - Vulve 14 - Le Tuc d'Audoubert - Claviforme La seconde catégorie comprend une multitude de signes mystérieux allant de formes élémentaires points isolés ou groupés en lignes ou en nappes, tirets, lignes, zigzag…. à des formes complexes signes quadrangulaires aviformes tectiformes… 15 - Combel - Points rouges 16 - Marsoulas - Signes barbelés 17 - La Mouthe - Signe |
Les tracés digitaux.
Plusieurs grottes (Pech-Merle, Rouffignac, Grotte de Lascaux, Cosquer…) présentent des panneaux de tracés digitaux ou macaronis.
Ce sont des surfaces, parfois importantes, pouvant atteindre plusieurs mètres carrés portant un entrelacs de tracés irréguliers, enchevêtrés formés en promenant la pointe de deux ou trois doigts sur une surface rocheuse recouverte d’une couche naturelle d’argile.
Certains de ces tracés paraissent avoir été faits avec des instruments à dents en pierre ou en bois.
Aucune image nette ne peut être identifiée en dehors de quelques contours, probablement fortuits, évoquant un profil animal.
On a voulu voir dans ces panneaux l’origine de l’art paléolithique.
Cette théorie, ancienne et maintenant à peu près abandonnée, n’avait pas d’autre justification que le désir de ses auteurs de voir l’art évoluer du simple au complexe et du fortuit à l’élaboré.
Re: ART PARIETAL . Les Vénus paléolithiques
L’art mobilier
s’observe pendant la même période que l’art pariétal, de l’Aurignacien à la fin du Magdalénien et, en gros, sur le même territoire.
Les Vénus font cependant exception :
elles sont inconnues en Espagne mais apparaissent jusqu’en Sibérie.Mis à part quelques exemples exceptionnels de modelage la technique se limite aux différents degrés de l’incision allant de la gravure fine à la ronde-bosse en passant par la gravure profonde.
Certaines pièces portent cependant des traces de peinture.
Les outils et les armes
Les bâtons percés.
Le bâton percé (1-2) apparaît dès l’Aurignacien et persiste jusqu’à la fin du Magdalénien. Ces pièces sont taillées dans du bois de renne, le trou étant percé au niveau d’une enfourchure.
Leur usage a donné lieu à plusieurs dizaines d’hypothèses, la plus courante est qu’ils servaient à redresser à chaud les pointes de sagaie en os.
Leur décoration parfois absente ou rudimentaire devient, au Magdalénien, très élaborée parfois originale. Il s’agit d’animaux : chevaux, bisons, cerfs, rennes, bouquetin, mammouths, poissons…mais aussi souvent phallus (3-4) et plus rarement vulves.
- La Laugerie-Basse. Cervidé
<
2 - Montgaudier. Mammifères marins
4 - Le roc de Marcamps. Phallus à tête humaine
Les propulseurs à crochet.
Cet objet, également en bois de renne, servait à propulser des sagaies.
Ils présentent une tige rectiligne d’une vingtaine de centimètres parfois terminée par un œillet, l’autre extrémité porteuse du crochet est décorée d’une ou deux figures animales sculptées en ronde-bosse : cheval, bouquetin, poisson, bison…. Les propulseurs ne s’observent qu’au Magdalénien et dans une région limitée :
le Périgord et les Pyrénées (5-6-7).
5 - Les Trois-frères. Bouquetins affrontés
7 - Bruniquel. Cheval
6 - Arudy. Bouquetin
Les spatules.
Ces objets, d’usage inconnu, sont des pièces d’os plates allongées et polies dont une extrémité semblant former un manche a parfois la forme d’une queue de poisson (8).
Les baguettes demi-rondes.
Découpées dans des perches de bois de renne, de section semi circulaire, parfois longues d’une vingtaine de centimètres ces pièces étaient, très vraisemblablement assemblées deux à deux par collage pour former des pointes de sagaie.
Il en existe de simples non décorées et des exemplaires décorés plus rares qui devaient être des objets d’apparat. Le décor est le plus souvent géométrique plus rarement figuratif.
Ces pièces apparaissent au Gravettien et atteignent leur apogée au Magdalénien.
s’observe pendant la même période que l’art pariétal, de l’Aurignacien à la fin du Magdalénien et, en gros, sur le même territoire.
Les Vénus font cependant exception :
elles sont inconnues en Espagne mais apparaissent jusqu’en Sibérie.Mis à part quelques exemples exceptionnels de modelage la technique se limite aux différents degrés de l’incision allant de la gravure fine à la ronde-bosse en passant par la gravure profonde.
Certaines pièces portent cependant des traces de peinture.
Les outils et les armes
Les bâtons percés.
Le bâton percé (1-2) apparaît dès l’Aurignacien et persiste jusqu’à la fin du Magdalénien. Ces pièces sont taillées dans du bois de renne, le trou étant percé au niveau d’une enfourchure.
Leur usage a donné lieu à plusieurs dizaines d’hypothèses, la plus courante est qu’ils servaient à redresser à chaud les pointes de sagaie en os.
Leur décoration parfois absente ou rudimentaire devient, au Magdalénien, très élaborée parfois originale. Il s’agit d’animaux : chevaux, bisons, cerfs, rennes, bouquetin, mammouths, poissons…mais aussi souvent phallus (3-4) et plus rarement vulves.
- La Laugerie-Basse. Cervidé
<
2 - Montgaudier. Mammifères marins
4 - Le roc de Marcamps. Phallus à tête humaine
Les propulseurs à crochet.
Cet objet, également en bois de renne, servait à propulser des sagaies.
Ils présentent une tige rectiligne d’une vingtaine de centimètres parfois terminée par un œillet, l’autre extrémité porteuse du crochet est décorée d’une ou deux figures animales sculptées en ronde-bosse : cheval, bouquetin, poisson, bison…. Les propulseurs ne s’observent qu’au Magdalénien et dans une région limitée :
le Périgord et les Pyrénées (5-6-7).
5 - Les Trois-frères. Bouquetins affrontés
7 - Bruniquel. Cheval
6 - Arudy. Bouquetin
Les spatules.
Ces objets, d’usage inconnu, sont des pièces d’os plates allongées et polies dont une extrémité semblant former un manche a parfois la forme d’une queue de poisson (8).
Les baguettes demi-rondes.
Découpées dans des perches de bois de renne, de section semi circulaire, parfois longues d’une vingtaine de centimètres ces pièces étaient, très vraisemblablement assemblées deux à deux par collage pour former des pointes de sagaie.
Il en existe de simples non décorées et des exemplaires décorés plus rares qui devaient être des objets d’apparat. Le décor est le plus souvent géométrique plus rarement figuratif.
Ces pièces apparaissent au Gravettien et atteignent leur apogée au Magdalénien.
Objets décorés et mobilier
Les objets précaires.
Souvent réalisées de manière admirable ces pièces ne portent pas de décor (10).
- Les Eyzies. Salmonidé
9 - Isturitz Baguette demi-rondes à décor géométrique
10 - Arcanou. Harpons Magdaléniens long. 8,8 cm. et 6 cm
Les Lampes.
De très nombreuses lampes ont été retrouvées il s’agit le plus souvent de pierres brutes ou discrètement aménagées servant à transporter dans un léger creux un morceau de lard enflammé.
Deux seulement sont des pièces travaillées et décorées , l’une provient de la grotte de La Mouthe (11) l’autre a été découverte au fond du puits de Lascaux (12-13).
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- Grotte de Lascaux. Lampe- Grotte de Lascaux.
Les éléments de parure
Les objets destinés à la parure apparaissent tôt, dès le Châtelperronien, sous forme de dents percés ou, plus rarement aménagées par un sillon permettant de les suspendre. La crache de cerf, canine surnuméraire atrophiée, est particulièrement appréciée, au point de se rencontrer à la fois sous forme naturelle et sous forme de copies en os. Jusqu’à une époque récente, d’ailleurs, cette dent particulière ornait couramment les épingles de cravate et les chaînes de montre des chasseurs.
Les pendeloques.
Les plaquettes
D’assez nombreux sites produisent des plaques ou des plaquettes de dimensions variables, porteuses de décorations gravées (43). Les supports sont en calcaire, en grès ou en schiste pour les plaquettes en quartz pour les galets. Trois sites ont produit ces pièces en nombre considérable, plusieurs centaines voire plus du millier, La Marche (44) en Haute-Vienne, Enlène en Ariège, Le Parpallo en Espagne (Valence) détient le record 5 000 sur une période de 13 000 ans.
Souvent réalisées de manière admirable ces pièces ne portent pas de décor (10).
- Les Eyzies. Salmonidé
9 - Isturitz Baguette demi-rondes à décor géométrique
10 - Arcanou. Harpons Magdaléniens long. 8,8 cm. et 6 cm
Les Lampes.
De très nombreuses lampes ont été retrouvées il s’agit le plus souvent de pierres brutes ou discrètement aménagées servant à transporter dans un léger creux un morceau de lard enflammé.
Deux seulement sont des pièces travaillées et décorées , l’une provient de la grotte de La Mouthe (11) l’autre a été découverte au fond du puits de Lascaux (12-13).
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- Grotte de Lascaux. Lampe- Grotte de Lascaux.
Les éléments de parure
Les objets destinés à la parure apparaissent tôt, dès le Châtelperronien, sous forme de dents percés ou, plus rarement aménagées par un sillon permettant de les suspendre. La crache de cerf, canine surnuméraire atrophiée, est particulièrement appréciée, au point de se rencontrer à la fois sous forme naturelle et sous forme de copies en os. Jusqu’à une époque récente, d’ailleurs, cette dent particulière ornait couramment les épingles de cravate et les chaînes de montre des chasseurs.
Les pendeloques.
On range traditionnellement dans cette catégorie des objets à suspendre dont la seule particularité est de n’être ni des contours découpés ni des rondelles. Deux exemples Magdaléniens et complémentaires sont suffisants pour illustrer cette rubrique (20-21). 20 - Saint-Marcel. Pendeloque phallique Saint-Marcel. Pendeloque représenterait un périnée 5,7 cm Les contours découpés (14-15).Ces pièces originaires de Dordogne ou des Pyrénées sont datées du Magdalénien moyen. Elles représentent en grande majorité des têtes de chevaux finement gravées et découpées dans des os hyoïdes du même animal. L’os hyoïde situé dans la gorge de l’animal a une forme qui, pour un œil exercé, évoque une tête de cheval. Les contours découpés sont donc un exemple appliqué à l’art mobilier de la technique dite de l’utilisation des reliefs naturels qui est propre aux paléolithiques.15 - Isturitz. Têtes de Cheval long. 4,5 cm | 14 - Isturitz. Tête de bouquetin | 15 - Isturitz. Têtes de Cheval long. 7 cm Les rondelles. Les rondelles se rencontrent à la même époque et dans les mêmes gisements que les contours découpés. Ce sont des rondelles d’environ 4 cm. de diamètre, percées en leur centre. Elles sont découpées dans la partie mince d’une omoplate et présentent sur l’une de leur face, plus rarement les deux, une décoration en règle animalière faite de fine gravure (17-18-19). | ||
18 - Le Mas-d'Azil. Homme ithyphallique à tête animale, patte d'ours | 17 - La Laugerie-Basse. Bovidé | 19 - Le Mas-d'Azil. Découpe d'une rondelle dans une omoplate |
D’assez nombreux sites produisent des plaques ou des plaquettes de dimensions variables, porteuses de décorations gravées (43). Les supports sont en calcaire, en grès ou en schiste pour les plaquettes en quartz pour les galets. Trois sites ont produit ces pièces en nombre considérable, plusieurs centaines voire plus du millier, La Marche (44) en Haute-Vienne, Enlène en Ariège, Le Parpallo en Espagne (Valence) détient le record 5 000 sur une période de 13 000 ans.
43 Puy de Lacan - Oiseau et arrière train de bovidé 44 La marche - Tête humaine |
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