QU'EST-CE QUE L'OCCULTISME ?
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QU'EST-CE QUE L'OCCULTISME ?
QU'EST-CE QUE L'OCCULTISME ?
Ce n'est pas seulement dans la Société Théosophique qu'il y a des novices en Occultisme ; on en trouve également ailleurs.
Ce sont des ignorants qui se mêlent d'un art difficile, d'une puissante science, d'un mystère presque impénétrable. Les mobiles qui les conduisent à cette étude sont aussi variés que le sont les nombreux individus qui s'y engagent, et aussi cachés, même à leurs propres yeux, que le centre de la terre aux yeux de la Science. Cependant, ce mobile est plus important que tout autre facteur.
Les dilettantes en Occultisme ont existé de tout temps. Il y en a eu dans tous les âges et dans tous les pays, et partout ils ont laissé derrière eux de nombreux livres, sans valeur spéciale.
Les dilettantes d'aujourd'hui s'occupent aussi d'écrire leurs livres, car l'irrésistible impulsion que donne la vanité les pousse à rassembler les hypothèses plus ou moins fausses de leurs prédécesseurs, et celles-ci, assaisonnées d'une dose convenable de mystère, sont présentées à la foule de ceux qui voudraient acquérir la Sagesse au prix coûtant d'un livre.
Cependant, le monde des occultistes véritables sourit en silence, et poursuit le travail laborieux qui consiste à sélectionner de la masse humaine, les germes vivants qui s'y trouvent. Car il faut découvrir des occultistes, les nourrir et les préparer pour l'avenir, où la puissance sera nécessaire, et où la prétention au savoir n'aura plus aucune valeur.
Mais parmi les personnes qui écrivent aujourd'hui sur l'occultisme, bien peu nombreuses sont celles qui peuvent faire plus que répéter des formules invérifiées, et des assertions qui nous viennent du Moyen-Age.
Il est très facile de composer un livre rempli de soi-disant occultisme pris dans les livres français ou allemands, et puis d'arrêter le lecteur de temps en temps, en lui disant qu'il ne serait pas sage de lui en dévoiler davantage.
Les écrits de Christian, en France, donnent de nombreux détails sur les initiations à l'occultisme, mais en vérité, il ne fait rien de plus que de nous dire ce qu'il a tiré des fragments latins ou grecs. D'autres, cependant, ont suivi son exemple, ont répété ses paroles sans avouer de qui ils les tenaient et comme d'habitude, se sont arrêtés dès qu'il s'est agi d'en donner l'explication.
Il y en a d'autres encore, qui, tout en affirmant qu'il existe une science magique appelée l'occultisme, se contentent de conseiller à l'étudiant de cultiver la pureté et les aspirations spirituelles, leur permettant ainsi de supposer qu'ils pourront acquérir les pouvoirs et la connaissance. Entre ces deux théories, les théosophes qui recherchent leur propre intérêt, comme ceux qui appartiennent au type désintéressé, se trouvent dans le plus complet embarras.
Les égoïstes peuvent être laissés libres d'apprendre à leurs dépens en rencontrant d'amères déceptions et de tristes expériences ; mais ceux qui sont désintéressés et sincères doivent être encouragés d'une part, et mis en garde d'autre part. Comme l'a écrit un Adepte, il y a de nombreuses années, à des théosophes de Londres : « Celui qui ne se sent pas à la hauteur de la tâche ne doit pas entreprendre ce qui est au-dessus de ses forces » .
Ceci s'applique à tous, car chacun doit être averti de la nature et de la difficulté du travail. Parlant de l'Occultisme, ce sujet si profond, Krishna dans la Bhagavad Gîtâ, dit : « ... puis à la longue, l'art puissant se perdit dans le cours des temps...
C'est la même doctrine secrète, inépuisable et éternelle [que je t'ai communiquée aujourd'hui... » Nous ne pensons pas que cette doctrine soit restituée au monde, quoiqu'elle soit sous la garde d'hommes vivants, les Adeptes.
Et en mettant en garde ceux qui s'efforcent de connaître l'Occultisme, poussés par un mobile égoïste, Krishna ajoute :
« Confondus par toutes sortes de désirs, pris au filet de l'illusion, étroitement attachés à la satisfaction de leurs désirs, ils descendent dans les enfers... atteignent à la longue les régions inférieures » .
En quoi donc consiste la difficulté de la tâche de l'Occultiste ? Dans l'immensité de son étendue, comme dans la multitude de ses détails. Un simple désir doux et enchanteur de s'approcher de Dieu, ne sera pas suffisant pour atteindre ce but, pas plus qu'on ne peut réaliser de progrès en aspirant à la connaissance du soi, même si celle-ci apporte une illumination partielle. Un tel désir et une telle aspiration sont excellents ; mais nous discutons un problème dont la difficulté implacable ne cède qu'à la force, et cette force doit être dirigée par la Connaissance.
Le champ d'action n'est pas émotionnel, car le jeu des sentiments détruit l'équilibre essentiel à l'art occulte. Le travail fait dans l'espoir d'une récompense est inutile à moins qu'il n'apporte une certaine connaissance.
Quelques exemples suffiront à montrer que, dans la Science Occulte, il y a à la fois une immensité d'étendue et une multiplicité de divisions que les théosophes Occultistes en herbe ne soupçonnent point.
L'élément dont le feu est un effet visible, est rempli de centres de force. Chacun d'eux est gouverné par une loi qui lui est propre. L'ensemble de ces centres et des lois qui les régissent produisant certains résultats physiques, sont classés par la science comme des lois de physique, et sont absolument passés sous silence par l'Occultiste faiseur de livres, car il ne les connaît pas. Aucun rêveur, aucun philanthrope comme tel, ne connaîtra jamais ces lois. Il en est de même pour tous les autres éléments.
Les Maîtres de l'Occultisme déclarent qu'il existe une loi de « transmutation des forces », qui est éternellement toute-puissante. Cette loi déroutera quiconque ne possède pas le pouvoir de calculer la valeur de la plus petite onde d'une vibration, non seulement en elle-même, mais aussi comme résultante de sa rencontre avec une autre, que celle-ci soit semblable à la première ou différente. La science moderne admet l'existence de cette loi sous le nom de « corrélation des forces » . Elle se fait sentir dans la sphère morale de notre être, comme dans le monde physique, et cause, dans le caractère d'un homme et les circonstances, des changements remarquables, qui dépassent complètement nos conceptions actuelles, et sont absolument ignorées de la science et de la métaphysique.
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Il est dit que chaque être a une valeur mathématique distincte qui s'exprime par un nombre. Celui-ci est le composé ou la résultante d'un nombre infini de valeurs plus petites. Quand on le connaît, on peut produire des effets extraordinaires non seulement dans le mental, mais aussi dans les sentiments, et ce nombre peut être découvert par certains calculs plus profonds encore que ceux de nos mathématiques supérieures. En s'en servant, l'opérateur peut mettre un être en colère sans cause aucune, ou même le rendre fou, ou pleinement heureux, exactement comme il le désire.
Il y a tout un monde d'êtres, connu dans l'Inde sous le nom de monde des Dévas, dont les habitants peuvent produire des mirages d'un caractère tel que leur description ferait pâlir les romans les plus extravagants. Ces mirages peuvent durer cinq minutes, et sembler durer mille ans, ou bien ils peuvent réellement s'étendre sur une période de dix mille ans.
Le théosophe le plus pur, les hommes ou les femmes, doués de la plus grande spiritualité, peuvent pénétrer dans ce monde sans le vouloir, à moins qu'ils ne possèdent la connaissance et le pouvoir nécessaires pour l'éviter.
Au seuil de toutes ces lois et de tous ces états d'existence, rôdent des forces et des êtres d'un caractère épouvantable et résolu. Personne ne peut les éviter, puisqu'ils se tiennent sur la route conduisant à la connaissance, et sont donc de temps en temps réveillés ou perçus par ceux qui, quoique complètement ignorants de ces sujets, persistent cependant à jouer avec les charmes et les pratiques de la nécromancie.
Il est plus sage pour les théosophes d'étudier la doctrine de fraternité et son application, de purifier leurs mobiles et leurs actions, de telle sorte qu'après un travail patient de plusieurs vies, si elles sont nécessaires — travail consacré à la grande cause de l'humanité — ils puissent enfin atteindre le moment où toute la connaissance et toute la puissance leur appartiendront de droit.
EUSEBIO URBAN.
Ce n'est pas seulement dans la Société Théosophique qu'il y a des novices en Occultisme ; on en trouve également ailleurs.
Ce sont des ignorants qui se mêlent d'un art difficile, d'une puissante science, d'un mystère presque impénétrable. Les mobiles qui les conduisent à cette étude sont aussi variés que le sont les nombreux individus qui s'y engagent, et aussi cachés, même à leurs propres yeux, que le centre de la terre aux yeux de la Science. Cependant, ce mobile est plus important que tout autre facteur.
Les dilettantes en Occultisme ont existé de tout temps. Il y en a eu dans tous les âges et dans tous les pays, et partout ils ont laissé derrière eux de nombreux livres, sans valeur spéciale.
Les dilettantes d'aujourd'hui s'occupent aussi d'écrire leurs livres, car l'irrésistible impulsion que donne la vanité les pousse à rassembler les hypothèses plus ou moins fausses de leurs prédécesseurs, et celles-ci, assaisonnées d'une dose convenable de mystère, sont présentées à la foule de ceux qui voudraient acquérir la Sagesse au prix coûtant d'un livre.
Cependant, le monde des occultistes véritables sourit en silence, et poursuit le travail laborieux qui consiste à sélectionner de la masse humaine, les germes vivants qui s'y trouvent. Car il faut découvrir des occultistes, les nourrir et les préparer pour l'avenir, où la puissance sera nécessaire, et où la prétention au savoir n'aura plus aucune valeur.
Mais parmi les personnes qui écrivent aujourd'hui sur l'occultisme, bien peu nombreuses sont celles qui peuvent faire plus que répéter des formules invérifiées, et des assertions qui nous viennent du Moyen-Age.
Il est très facile de composer un livre rempli de soi-disant occultisme pris dans les livres français ou allemands, et puis d'arrêter le lecteur de temps en temps, en lui disant qu'il ne serait pas sage de lui en dévoiler davantage.
Les écrits de Christian, en France, donnent de nombreux détails sur les initiations à l'occultisme, mais en vérité, il ne fait rien de plus que de nous dire ce qu'il a tiré des fragments latins ou grecs. D'autres, cependant, ont suivi son exemple, ont répété ses paroles sans avouer de qui ils les tenaient et comme d'habitude, se sont arrêtés dès qu'il s'est agi d'en donner l'explication.
Il y en a d'autres encore, qui, tout en affirmant qu'il existe une science magique appelée l'occultisme, se contentent de conseiller à l'étudiant de cultiver la pureté et les aspirations spirituelles, leur permettant ainsi de supposer qu'ils pourront acquérir les pouvoirs et la connaissance. Entre ces deux théories, les théosophes qui recherchent leur propre intérêt, comme ceux qui appartiennent au type désintéressé, se trouvent dans le plus complet embarras.
Les égoïstes peuvent être laissés libres d'apprendre à leurs dépens en rencontrant d'amères déceptions et de tristes expériences ; mais ceux qui sont désintéressés et sincères doivent être encouragés d'une part, et mis en garde d'autre part. Comme l'a écrit un Adepte, il y a de nombreuses années, à des théosophes de Londres : « Celui qui ne se sent pas à la hauteur de la tâche ne doit pas entreprendre ce qui est au-dessus de ses forces » .
Ceci s'applique à tous, car chacun doit être averti de la nature et de la difficulté du travail. Parlant de l'Occultisme, ce sujet si profond, Krishna dans la Bhagavad Gîtâ, dit : « ... puis à la longue, l'art puissant se perdit dans le cours des temps...
C'est la même doctrine secrète, inépuisable et éternelle [que je t'ai communiquée aujourd'hui... » Nous ne pensons pas que cette doctrine soit restituée au monde, quoiqu'elle soit sous la garde d'hommes vivants, les Adeptes.
Et en mettant en garde ceux qui s'efforcent de connaître l'Occultisme, poussés par un mobile égoïste, Krishna ajoute :
« Confondus par toutes sortes de désirs, pris au filet de l'illusion, étroitement attachés à la satisfaction de leurs désirs, ils descendent dans les enfers... atteignent à la longue les régions inférieures » .
En quoi donc consiste la difficulté de la tâche de l'Occultiste ? Dans l'immensité de son étendue, comme dans la multitude de ses détails. Un simple désir doux et enchanteur de s'approcher de Dieu, ne sera pas suffisant pour atteindre ce but, pas plus qu'on ne peut réaliser de progrès en aspirant à la connaissance du soi, même si celle-ci apporte une illumination partielle. Un tel désir et une telle aspiration sont excellents ; mais nous discutons un problème dont la difficulté implacable ne cède qu'à la force, et cette force doit être dirigée par la Connaissance.
Le champ d'action n'est pas émotionnel, car le jeu des sentiments détruit l'équilibre essentiel à l'art occulte. Le travail fait dans l'espoir d'une récompense est inutile à moins qu'il n'apporte une certaine connaissance.
Quelques exemples suffiront à montrer que, dans la Science Occulte, il y a à la fois une immensité d'étendue et une multiplicité de divisions que les théosophes Occultistes en herbe ne soupçonnent point.
L'élément dont le feu est un effet visible, est rempli de centres de force. Chacun d'eux est gouverné par une loi qui lui est propre. L'ensemble de ces centres et des lois qui les régissent produisant certains résultats physiques, sont classés par la science comme des lois de physique, et sont absolument passés sous silence par l'Occultiste faiseur de livres, car il ne les connaît pas. Aucun rêveur, aucun philanthrope comme tel, ne connaîtra jamais ces lois. Il en est de même pour tous les autres éléments.
Les Maîtres de l'Occultisme déclarent qu'il existe une loi de « transmutation des forces », qui est éternellement toute-puissante. Cette loi déroutera quiconque ne possède pas le pouvoir de calculer la valeur de la plus petite onde d'une vibration, non seulement en elle-même, mais aussi comme résultante de sa rencontre avec une autre, que celle-ci soit semblable à la première ou différente. La science moderne admet l'existence de cette loi sous le nom de « corrélation des forces » . Elle se fait sentir dans la sphère morale de notre être, comme dans le monde physique, et cause, dans le caractère d'un homme et les circonstances, des changements remarquables, qui dépassent complètement nos conceptions actuelles, et sont absolument ignorées de la science et de la métaphysique.
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Il est dit que chaque être a une valeur mathématique distincte qui s'exprime par un nombre. Celui-ci est le composé ou la résultante d'un nombre infini de valeurs plus petites. Quand on le connaît, on peut produire des effets extraordinaires non seulement dans le mental, mais aussi dans les sentiments, et ce nombre peut être découvert par certains calculs plus profonds encore que ceux de nos mathématiques supérieures. En s'en servant, l'opérateur peut mettre un être en colère sans cause aucune, ou même le rendre fou, ou pleinement heureux, exactement comme il le désire.
Il y a tout un monde d'êtres, connu dans l'Inde sous le nom de monde des Dévas, dont les habitants peuvent produire des mirages d'un caractère tel que leur description ferait pâlir les romans les plus extravagants. Ces mirages peuvent durer cinq minutes, et sembler durer mille ans, ou bien ils peuvent réellement s'étendre sur une période de dix mille ans.
Le théosophe le plus pur, les hommes ou les femmes, doués de la plus grande spiritualité, peuvent pénétrer dans ce monde sans le vouloir, à moins qu'ils ne possèdent la connaissance et le pouvoir nécessaires pour l'éviter.
Au seuil de toutes ces lois et de tous ces états d'existence, rôdent des forces et des êtres d'un caractère épouvantable et résolu. Personne ne peut les éviter, puisqu'ils se tiennent sur la route conduisant à la connaissance, et sont donc de temps en temps réveillés ou perçus par ceux qui, quoique complètement ignorants de ces sujets, persistent cependant à jouer avec les charmes et les pratiques de la nécromancie.
Il est plus sage pour les théosophes d'étudier la doctrine de fraternité et son application, de purifier leurs mobiles et leurs actions, de telle sorte qu'après un travail patient de plusieurs vies, si elles sont nécessaires — travail consacré à la grande cause de l'humanité — ils puissent enfin atteindre le moment où toute la connaissance et toute la puissance leur appartiendront de droit.
EUSEBIO URBAN.
Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
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