DIEU ET LA PRIÈRE
:: HELENA BLAVATSKY :: Théosophie
Page 1 sur 1
DIEU ET LA PRIÈRE
CLEF DE LA THÉOSOPHIE de H.P.B.
LES ENSEIGNEMENTS FONDAMENTAUX
DE LA THÉOSOPHIE
DIEU ET LA PRIÈRE
QUESTION — Croyez-vous en Dieu ?
LE THÉOSOPHE — Cela dépend de ce que vous entendez par ce terme.
QUESTION — J'entends le Dieu des chrétiens, le Père de Jésus et le Créateur, en un mot le Dieu de Moïse et de la Bible.
LE THÉOSOPHE — Nous ne croyons pas en un tel Dieu. Nous rejetons l'idée d'un Dieu personnel, ou extra-cosmique et anthropomorphe, qui n'est que l'ombre gigantesque de l'homme, et encore, pas de ce que l'homme a de meilleur en lui. Le Dieu de la théologie, disons-nous — et nous sommes à même de le prouver — est un amas de contradictions, une impossibilité logique. Voilà pourquoi nous n'avons rien à faire avec lui.
QUESTION — Quelles sont vos raisons ?
LE THÉOSOPHE — Elles sont nombreuses, et on ne peut les considérer toutes. Mais en voici quelques-unes. Ce Dieu est appelé infini et absolu par ses fidèles, n'est-ce pas ?
QUESTION — Je le crois.
LE THÉOSOPHE — Eh bien ! s'il est infini, c'est-à-dire sans limites, et surtout s'il est absolu, comment peut-il avoir une forme et être le créateur de quoi que ce soit ? Forme implique limitation, un commencement aussi bien qu'une fin ; et, pour créer, il faut qu'un Être pense et établisse un plan.
Comment peut-on s'imaginer que l'ABSOLU pense, c'est-à-dire entre en relation quelconque avec ce qui est limité, fini et conditionné ? C'est une absurdité, aussi bien du point de vue philosophique que logique.
Même la cabale hébraïque rejette une telle idée et fait donc du Principe Un, Déifique et Absolu, une Unité infinie, appelée Ain Soph (l). Pour créer, il faut que le Créateur devienne actif, et comme cela est impossible pour ce qui est l'ABSOLU en soi (2), il a fallu représenter le principe infini comme devenant la cause de l'évolution (non de la création) d'une manière indirecte, c'est-à-dire en lui faisant émaner de lui-même les séphiroth (une autre absurdité, qu'il faut mettre cette fois au compte des traducteurs de la Cabale) (3).
QUESTION — Mais comment expliquez-vous qu'il y ait des cabalistes qui puissent croire en Jéhovah, ou le Tétragramme ?
LE THÉOSOPHE — Ils peuvent croire à ce qui leur plaît ; leur croyance ou non-croyance ne changera pas un fait qui est évident en soi. Les jésuites nous disent que deux et deux ne font pas nécessairement quatre, et que 2 x 2 = 5, si telle est la volonté de Dieu. Accepterons-nous leurs sophismes pour autant ?
QUESTION — Mais alors vous êtes des athées ?
LE THÉOSOPHE — Pas que nous sachions, à moins que l'épithète d'« athée » ne s'applique à tous ceux qui ne croient pas en un Dieu anthropomorphe. Nous croyons en un Principe Universel et Divin, racine de TOUT, d'où tout procède et en qui tout sera absorbé à la fin du grand cycle d'Existence.
LES ENSEIGNEMENTS FONDAMENTAUX
DE LA THÉOSOPHIE
DIEU ET LA PRIÈRE
QUESTION — Croyez-vous en Dieu ?
LE THÉOSOPHE — Cela dépend de ce que vous entendez par ce terme.
QUESTION — J'entends le Dieu des chrétiens, le Père de Jésus et le Créateur, en un mot le Dieu de Moïse et de la Bible.
LE THÉOSOPHE — Nous ne croyons pas en un tel Dieu. Nous rejetons l'idée d'un Dieu personnel, ou extra-cosmique et anthropomorphe, qui n'est que l'ombre gigantesque de l'homme, et encore, pas de ce que l'homme a de meilleur en lui. Le Dieu de la théologie, disons-nous — et nous sommes à même de le prouver — est un amas de contradictions, une impossibilité logique. Voilà pourquoi nous n'avons rien à faire avec lui.
QUESTION — Quelles sont vos raisons ?
LE THÉOSOPHE — Elles sont nombreuses, et on ne peut les considérer toutes. Mais en voici quelques-unes. Ce Dieu est appelé infini et absolu par ses fidèles, n'est-ce pas ?
QUESTION — Je le crois.
LE THÉOSOPHE — Eh bien ! s'il est infini, c'est-à-dire sans limites, et surtout s'il est absolu, comment peut-il avoir une forme et être le créateur de quoi que ce soit ? Forme implique limitation, un commencement aussi bien qu'une fin ; et, pour créer, il faut qu'un Être pense et établisse un plan.
Comment peut-on s'imaginer que l'ABSOLU pense, c'est-à-dire entre en relation quelconque avec ce qui est limité, fini et conditionné ? C'est une absurdité, aussi bien du point de vue philosophique que logique.
Même la cabale hébraïque rejette une telle idée et fait donc du Principe Un, Déifique et Absolu, une Unité infinie, appelée Ain Soph (l). Pour créer, il faut que le Créateur devienne actif, et comme cela est impossible pour ce qui est l'ABSOLU en soi (2), il a fallu représenter le principe infini comme devenant la cause de l'évolution (non de la création) d'une manière indirecte, c'est-à-dire en lui faisant émaner de lui-même les séphiroth (une autre absurdité, qu'il faut mettre cette fois au compte des traducteurs de la Cabale) (3).
QUESTION — Mais comment expliquez-vous qu'il y ait des cabalistes qui puissent croire en Jéhovah, ou le Tétragramme ?
LE THÉOSOPHE — Ils peuvent croire à ce qui leur plaît ; leur croyance ou non-croyance ne changera pas un fait qui est évident en soi. Les jésuites nous disent que deux et deux ne font pas nécessairement quatre, et que 2 x 2 = 5, si telle est la volonté de Dieu. Accepterons-nous leurs sophismes pour autant ?
QUESTION — Mais alors vous êtes des athées ?
LE THÉOSOPHE — Pas que nous sachions, à moins que l'épithète d'« athée » ne s'applique à tous ceux qui ne croient pas en un Dieu anthropomorphe. Nous croyons en un Principe Universel et Divin, racine de TOUT, d'où tout procède et en qui tout sera absorbé à la fin du grand cycle d'Existence.
Re: DIEU ET LA PRIÈRE
QUESTION — Mais c'est là la vieille, la très vieille idée du panthéisme. Si vous êtes panthéistes, vous ne pouvez être déistes ; et si vous n'êtes pas déistes, il faut bien que vous répondiez à l'appellation d'athées.
LE THÉOSOPHE — Pas nécessairement. Le mot « panthéisme » est encore un des nombreux termes mal employés, dont la signification véritable et primitive a été déformée par des préjugés aveugles et un point de vue partial. Si vous acceptez l'explication étymologique chrétienne de ce mot composé, qui dérive de pan, « tout », et de qeoV , « dieu », et si vous vous imaginez (et enseignez) qu'il signifie que chaque pierre et chaque arbre dans la Nature est un Dieu, ou le Dieu UN, il est évident que vous aurez raison. Vous ferez des panthéistes, en plus de ce que signifie légitimement leur nom, des adorateurs de fétiches. Mais vous y réussirez moins facilement si vous considérez l'étymologie du mot « panthéisme » du point de vue ésotérique, tel que nous l'interprétons.
QUESTION — Quelle définition en donnez-vous ?
LE THÉOSOPHE — Permettez-moi de vous poser une question à mon tour. Qu'entendez-vous par Pan, ou la Nature ?
QUESTION — La Nature est, je suppose, la totalité des choses qui existent autour de nous ; l'ensemble des causes et des effets dans le monde matériel, la création ou l'univers.
LE THÉOSOPHE — Et, par conséquent, n'est-ce pas la somme et l'ordre personnifiés des causes et des effets connus, la totalité de tous les agents et forces finis, sans aucun rapport avec un Créateur ou des Créateurs intelligents, et, peut-être, une réalitÉ « conçue comme formant une seule force distincte », selon la définition de vos encyclopédies ?
QUESTION — En effet, je le crois.
LE THÉOSOPHE — Eh bien ! nous ne tenons aucun compte de cette nature-là, objective et matérielle, que nous appelons une illusion éphémère ; et nous n'entendons pas, non plus, par pan, la Nature, si on s'en tient à l'étymologie usuelle du latin Natura (réalité en devenir, de nasci, naître). Lorsque nous parlons de la Déité, et que nous disons qu'elle est identique, donc coexistante, avec la Nature, c'est de la nature éternelle et incréée que nous parlons, non de votre ensemble d'ombres passagères et de chimères finies. Nous abandonnons aux faiseurs d'hymnes le soin d'appeler le ciel visible, ou la sphère céleste, le Trône de Dieu, et notre terre de boue, le reposoir pour ses pieds.
Notre DÉITÉ n'est ni au paradis, ni dans un arbre, une montagne ou un bâtiment particuliers, mais partout, dans tout atome du Cosmos visible ou invisible, à l'intérieur, au-dessus et autour de chaque atome invisible et de chaque molécule divisible, car cette réalité — CELA — est le pouvoir mystérieux de l'évolution et de l'involution, la potentialité créatrice, omniprésente, omnipotente et même omnisciente.
LE THÉOSOPHE — Pas nécessairement. Le mot « panthéisme » est encore un des nombreux termes mal employés, dont la signification véritable et primitive a été déformée par des préjugés aveugles et un point de vue partial. Si vous acceptez l'explication étymologique chrétienne de ce mot composé, qui dérive de pan, « tout », et de qeoV , « dieu », et si vous vous imaginez (et enseignez) qu'il signifie que chaque pierre et chaque arbre dans la Nature est un Dieu, ou le Dieu UN, il est évident que vous aurez raison. Vous ferez des panthéistes, en plus de ce que signifie légitimement leur nom, des adorateurs de fétiches. Mais vous y réussirez moins facilement si vous considérez l'étymologie du mot « panthéisme » du point de vue ésotérique, tel que nous l'interprétons.
QUESTION — Quelle définition en donnez-vous ?
LE THÉOSOPHE — Permettez-moi de vous poser une question à mon tour. Qu'entendez-vous par Pan, ou la Nature ?
QUESTION — La Nature est, je suppose, la totalité des choses qui existent autour de nous ; l'ensemble des causes et des effets dans le monde matériel, la création ou l'univers.
LE THÉOSOPHE — Et, par conséquent, n'est-ce pas la somme et l'ordre personnifiés des causes et des effets connus, la totalité de tous les agents et forces finis, sans aucun rapport avec un Créateur ou des Créateurs intelligents, et, peut-être, une réalitÉ « conçue comme formant une seule force distincte », selon la définition de vos encyclopédies ?
QUESTION — En effet, je le crois.
LE THÉOSOPHE — Eh bien ! nous ne tenons aucun compte de cette nature-là, objective et matérielle, que nous appelons une illusion éphémère ; et nous n'entendons pas, non plus, par pan, la Nature, si on s'en tient à l'étymologie usuelle du latin Natura (réalité en devenir, de nasci, naître). Lorsque nous parlons de la Déité, et que nous disons qu'elle est identique, donc coexistante, avec la Nature, c'est de la nature éternelle et incréée que nous parlons, non de votre ensemble d'ombres passagères et de chimères finies. Nous abandonnons aux faiseurs d'hymnes le soin d'appeler le ciel visible, ou la sphère céleste, le Trône de Dieu, et notre terre de boue, le reposoir pour ses pieds.
Notre DÉITÉ n'est ni au paradis, ni dans un arbre, une montagne ou un bâtiment particuliers, mais partout, dans tout atome du Cosmos visible ou invisible, à l'intérieur, au-dessus et autour de chaque atome invisible et de chaque molécule divisible, car cette réalité — CELA — est le pouvoir mystérieux de l'évolution et de l'involution, la potentialité créatrice, omniprésente, omnipotente et même omnisciente.
Re: DIEU ET LA PRIÈRE
QUESTION — Arrêtez-vous ! L'omniscience est la prérogative de ce qui pense, et vous refusez à votre Absolu le pouvoir de penser.
LE THÉOSOPHE — Nous le refusons à l'ABSOLU, puisque la pensée est une chose limitée et conditionnée. Mais vous oubliez évidemment qu'en philosophie l'inconscience absolue est aussi la conscience absolue, car, autrement, elle ne serait pas absolue.
QUESTION — Votre Absolu pense donc ?
LE THÉOSOPHE — Non, IL ne pense pas, pour la simple raison qu'il est la Pensée Absolue elle-même. Il n'existe pas non plus, pour la même raison ; car il est l'existence absolue, l'Être-té (4), non pas un Être.
Lisez le superbe poème cabalistique de Salomon Ben-Jehudah Gabirol, dans le Kether Malchut, et vous comprendrez : « Tu es un, la racine de tous les nombres, mais non comme élément de numération ; car l'unité n'admet point de multiplication, de changement ou de forme.
Tu es un et, dans le secret de Ton unité, se perdent les plus sages parmi les hommes, parce qu'ils ne la connaissent pas. Tu es un, et Ton unité ne diminue jamais, n'augmente jamais, et ne peut être modifiée. Tu es un, et aucune de mes pensées ne peut Te fixer une limite, ni Te définir.
Tu ES, mais non comme un être qui existe, car l'entendement et la vision des mortels ne peuvent atteindre Ton existence, ni trouver sur Toi de réponses à des questions comme où, comment et pourquoi » , etc..., etc...
En bref, notre Déité est l'éternel constructeur de l'univers, qui ne crée pas, mais élabore sans cesse par l'évolution ; cet univers lui-même n'est pas fait de toutes pièces, mais se développe par émanation à partir de sa propre essence
Symboliquement, c'est une sphère sans circonférence, qui n'a que SOI-MÊME comme attribut, toujours actif et comprenant tous les autres attributs existants ou concevables. C'est la loi unique, qui donne l'impulsion aux lois manifestées, éternelles et immuables, contenues dans celle qui ne se manifeste jamais, du fait qu'elle est la LOI absolue, et qui, durant les périodes de manifestation, se traduit comme l'éternel devenir.
QUESTION — J'ai entendu un de vos membres observer que la Déité Universelle, étant partout, se trouvait aussi bien dans une coupe d'honneur que dans une coupe de déshonneur, et par conséquent était dans chaque atome de la cendre de mon cigare ! N'est-ce pas là un grossier blasphème ?
LE THÉOSOPHE — À mon avis, non ; car ce qui est simple logique ne saurait être blasphématoire. Si nous excluions le principe omniprésent d'un seul point mathématique de l'univers, ou d'une particule de matière occupant un espace concevable quelconque, comment pourrions-nous le considérer encore comme infini ?
:: HELENA BLAVATSKY :: Théosophie
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mar 27 Mar - 15:37 par Isa_vhada
» DHAMMAPADA
Lun 26 Mar - 3:53 par Isa_vhada
» RAMEAUX
Dim 25 Mar - 23:39 par Isa_vhada
» ECLAT
Mer 21 Mar - 20:27 par Isa_vhada
» AMMA
Mer 21 Mar - 20:18 par Isa_vhada
» OSTARA
Mer 21 Mar - 19:09 par Isa_vhada
» OSTARA
Mer 21 Mar - 19:08 par Isa_vhada
» SAGESSE ETERNELLE
Mer 21 Mar - 18:23 par Isa_vhada
» APRES L'HIVER BON PRINTEMPS
Mer 21 Mar - 18:13 par Isa_vhada