Les Labyrhintes et leurs énigmes
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Les Labyrhintes et leurs énigmes
Symboles des labyrinthes
Le labyrinthe a décoré bien des églises et des cathédrales, remplaçant le pèlerinage extra-muros pour certains,
figurant le chemin de la passion pour d’autres. Il prit un aspect sacrificiel, mortifiant et dériva loin des intentions premières. »
Le labyrinthe a décoré bien des églises et des cathédrales, remplaçant le pèlerinage extra-muros pour certains,
figurant le chemin de la passion pour d’autres. Il prit un aspect sacrificiel, mortifiant et dériva loin des intentions premières. »
Au début était le Dédale…
Pline (23-79), à son époque, recense quatre labyrinthes, un en Italie, un autre dans l’île de Lesbos, un troisième en Egypte et le dernier en Crète. On dispose de très peu d’éléments concernant les labyrinthes d’Italie et de Lesbos. Par contre, celui d’Egypte nous est décrit, par Hérodote (484-425), comme l’enchevêtrement de trois mille chambres reliées entre elles par d’étroites circulations, le tout formant un ensemble d’où il était impossible de retrouver son chemin et de ressortir vivant. Classé parmi les 7 merveilles du monde, ce prodigieux piège architectural, conçu par Psammétrion, n’avait d’autre but que de protéger la sépulture du roi Amenemhat III et les dépouilles des crocodiles sacrés.
Ce réseau inextricable et mortel servira de modèle à Dédale pour édifier le labyrinthe de Crète qui restera le plus connu.
Dédale, habile inventeur et maître en toutes sciences, édifiera ce piège redoutable pour enfermer le Minotaure. Ce monstre mythologique, moitié homme et moitié taureau, était le fruit des amoures de Pasiphaé (épouse de Minos) et d’un taureau blanc. Tous les 9 ans, les crètois alimentaient l’abominable créature avec 7 jeunes garçons et autant de jeunes filles, tous d’origine grecque et livrés en tribut de guerre. Lassé de cette terrible transaction, le prince grec Thésée détruira la sanguinaire créature. A cette fin, il s’introduira dans l’édifice et en ressortira grâce à un fil donné par Ariane, la fille même de Minos, sur les conseils de Dédale…
Dès cet instant, nous observons toute la nuance entre ce qu’il est commun d’appeler un ‘dédale’ (lieu où l’on s’égare et se perd sans rémission ni espoir de sortir), et un ‘labyrinthe’ (autre lieu où l’on suit un trajet complexe avec un but et un retour assuré).
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
Le labyrinthe universel ?
Ces tracés, aux circonvolutions infinies, se retrouvent partout sur le globe où nos ancêtres laissèrent la trace de leurs interrogations géométriques. Retenons, par exemple, plusieurs milliers de gravures labyrinthiques sur le seul site de la Cerra, au Mexique, remontant au néolithique… et de facture identique aux pétroglyphes de la ‘Vallée des Merveilles’ et de Sos.
Encore, combien de mégalithes, particulièrement en Bretagne, s’ornent de cheminements sinueux dont on ignore toujours le sens final. D’autres réseaux labyrinthiques se retrouvent sur des landes, en Grande-Bretagne, et sur les vestiges d’anciennes citadelles celtes puis romaines. On prétend que ces vestiges seraient les restes de sortes de ‘parcours du combattant’ destinés aux antiques guerriers. Est-ce bien raisonnable? Nous retiendrons que ces périmètres mystérieux deviendront des zones de danses rituelles depuis des temps immémoriaux.
Il en est de même pour des sites en Baltique où, de nos jours encore, se déroulent d’étranges ‘Trojaborgs’, sortes de danses symboliques autour de figures compliquées formées par de longs cordages. Souvenir ombilical, cheminement serpentaire, épreuve initiatique parsemée de nœuds énigmatiques à défaire et refaire… dont notre mémoire a perdu le sens primitif profond? Dans nos contrées méditerranéennes perdurent encore d’étranges danses, définies dans un périmètre méandreux, connues, sur l’île de Délos, sous le nom de ‘pas de grue’.
Cette tradition commémorerait Thésée accomplissant un rite circumambulatoire pour célébrer sa victoire sur le Minotaure. Mais alors, comment expliquer, en Chine, un cérémoniel identique du nom de ‘pas du Yu’… ou ‘danse des oiseaux’ (dans ces 2 cas, afin d’appréhender tout le sens hermétique et symbolique de ces cérémonies, ne serait-il pas judicieux de comprendre leur langue… aux oiseaux ?).
Mais, si ces tracés minutieux se trouvent sur la pierre, on en rencontre d’autres jusqu’au XVIe S., époque où naissent des ‘jardins-labyrinthes’, tels ceux du célèbre Le Nôtre, dont le plus connu est celui de Versailles, axé sur le thème des fables d’Esope réparti en 39 groupes statuaires au symbolisme déconcertant. Passion passagère et capricieuse d’un roi?
Pas certain, car à l’étude, on pourrait supposer que chaque site labyrinthique disposait d’un culte ‘serpentin’ chorégraphique précis lié au sens de la raison même de l’existence du lieu déambulatoire.
Ces tracés, aux circonvolutions infinies, se retrouvent partout sur le globe où nos ancêtres laissèrent la trace de leurs interrogations géométriques. Retenons, par exemple, plusieurs milliers de gravures labyrinthiques sur le seul site de la Cerra, au Mexique, remontant au néolithique… et de facture identique aux pétroglyphes de la ‘Vallée des Merveilles’ et de Sos.
Encore, combien de mégalithes, particulièrement en Bretagne, s’ornent de cheminements sinueux dont on ignore toujours le sens final. D’autres réseaux labyrinthiques se retrouvent sur des landes, en Grande-Bretagne, et sur les vestiges d’anciennes citadelles celtes puis romaines. On prétend que ces vestiges seraient les restes de sortes de ‘parcours du combattant’ destinés aux antiques guerriers. Est-ce bien raisonnable? Nous retiendrons que ces périmètres mystérieux deviendront des zones de danses rituelles depuis des temps immémoriaux.
Il en est de même pour des sites en Baltique où, de nos jours encore, se déroulent d’étranges ‘Trojaborgs’, sortes de danses symboliques autour de figures compliquées formées par de longs cordages. Souvenir ombilical, cheminement serpentaire, épreuve initiatique parsemée de nœuds énigmatiques à défaire et refaire… dont notre mémoire a perdu le sens primitif profond? Dans nos contrées méditerranéennes perdurent encore d’étranges danses, définies dans un périmètre méandreux, connues, sur l’île de Délos, sous le nom de ‘pas de grue’.
Cette tradition commémorerait Thésée accomplissant un rite circumambulatoire pour célébrer sa victoire sur le Minotaure. Mais alors, comment expliquer, en Chine, un cérémoniel identique du nom de ‘pas du Yu’… ou ‘danse des oiseaux’ (dans ces 2 cas, afin d’appréhender tout le sens hermétique et symbolique de ces cérémonies, ne serait-il pas judicieux de comprendre leur langue… aux oiseaux ?).
Mais, si ces tracés minutieux se trouvent sur la pierre, on en rencontre d’autres jusqu’au XVIe S., époque où naissent des ‘jardins-labyrinthes’, tels ceux du célèbre Le Nôtre, dont le plus connu est celui de Versailles, axé sur le thème des fables d’Esope réparti en 39 groupes statuaires au symbolisme déconcertant. Passion passagère et capricieuse d’un roi?
Pas certain, car à l’étude, on pourrait supposer que chaque site labyrinthique disposait d’un culte ‘serpentin’ chorégraphique précis lié au sens de la raison même de l’existence du lieu déambulatoire.
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
De la danse au subliminal… le voyage du blanc au noir
N. Kazantzakis ne tentait-il pas d’y faire une allusion symbolique dans son célèbre ‘Zorba le Grec’ ?... Si tel était le cas, le culte du labyrinthe survivrait dans le temps, sans même que nous en ayons conscience, au travers de certaines œuvres de Van Gogh, M.C. Escher, Jorge Luis Borges, Charles Perrault (forêts et ronces inextricables), Mircea Eliade et autres Picasso (Minotaure), Fritz Lang (Métropolis), Piranèse (Prisons), etc.
Présentement, il pourrait être question de ‘labyrinthes subliminaux’ s’adressant, par ‘impressions de clichés psychiques’, à quelques initiés, à des parties de notre subconscient, ou inconscient, en influant ‘souterrainement’ sur nos réflexions les plus profondes?
De plus, il ne faut pas négliger tous ces réseaux souterrains (ou végétaux) qui, depuis les âges les plus obscurs de l’Humanité, furent considérés comme un cheminement initiatique du blanc (clarté) au noir (obscurité)… et retour, symbolisant avant la lettre l’itinéraire de pérégrination, allant de la mort indispensable à la renaissance d’un être nouveau, tel que nous le connaîtrons bien plus tard avec les labyrinthes des cathédrales.
Un mot pour le dire et un dessin pour le lire
A présent, tentons de comprendre le terme ‘labyrinthe’. D’après les dictionnaires étymologiques (Larousse 1971), ce mot ainsi orthographié apparaît seulement en 1480 (Caumont) et, curieusement, l’origine proviendrait du latin ancien ‘labyrinthus’ venant du grec ‘labyrinthos’ : ‘Palais des Haches’.
Les linguistiques lui donneraient ses origines en Asie Mineure, il y aurait 4000 ans, de ‘Labra’ (mine ou caverne), et d’ ‘inthos’ (jeux pour enfant), ce qui donnerait ‘petit jeu de caverne’. Faut-il également accepter une déformation ésotérique ancienne des ‘petits mystères souterrains’, ce qui expliquerait la mémoire restée fidèlement ancrée rituellement à des sites profondément magiques.
Mémoire de reconnaissance aussi puisque le labyrinthe, sur un plan défensif, était protection guerrière et donnera son sens au mot ‘chicane’ : système orchestré pour causer du retard et des difficultés dans la progression de l’ennemi. Même en ce cas, le terme ‘défensif’ suggère qu’il y a ‘quelque chose de précieux’ à protéger, que ce soit matériellement, spirituellement, contre toutes formes d’attaques… y compris les plus maléfiques.
Quoi qu’il en soit, le système de tracés du labyrinthe fait forcément appel à un niveau d’intelligence, de réflexions métaphysiques indéniables. Albertin Fonsbatel, dans ses travaux (1875), supposait que nos ancêtres connaissaient les ‘dessins’ du cerveau, ne serait-ce qu’à l’occasion d’accidents ou trépanations rituelles.
Fonsbatel ajoute que l’homme, admettant très tôt la tête comme siège de la pensée, pouvait souhaiter donner à des supports chtoniens un ‘esprit’, sous forme de tracés méandreux, s’apparentant au sien… avec lequel il pourrait entrer en communication, et au delà avec les divinités de la terre et de l’univers visible et invisible.
On ne fera pas mieux avec les labyrinthes des cathédrales
N. Kazantzakis ne tentait-il pas d’y faire une allusion symbolique dans son célèbre ‘Zorba le Grec’ ?... Si tel était le cas, le culte du labyrinthe survivrait dans le temps, sans même que nous en ayons conscience, au travers de certaines œuvres de Van Gogh, M.C. Escher, Jorge Luis Borges, Charles Perrault (forêts et ronces inextricables), Mircea Eliade et autres Picasso (Minotaure), Fritz Lang (Métropolis), Piranèse (Prisons), etc.
Présentement, il pourrait être question de ‘labyrinthes subliminaux’ s’adressant, par ‘impressions de clichés psychiques’, à quelques initiés, à des parties de notre subconscient, ou inconscient, en influant ‘souterrainement’ sur nos réflexions les plus profondes?
De plus, il ne faut pas négliger tous ces réseaux souterrains (ou végétaux) qui, depuis les âges les plus obscurs de l’Humanité, furent considérés comme un cheminement initiatique du blanc (clarté) au noir (obscurité)… et retour, symbolisant avant la lettre l’itinéraire de pérégrination, allant de la mort indispensable à la renaissance d’un être nouveau, tel que nous le connaîtrons bien plus tard avec les labyrinthes des cathédrales.
Un mot pour le dire et un dessin pour le lire
A présent, tentons de comprendre le terme ‘labyrinthe’. D’après les dictionnaires étymologiques (Larousse 1971), ce mot ainsi orthographié apparaît seulement en 1480 (Caumont) et, curieusement, l’origine proviendrait du latin ancien ‘labyrinthus’ venant du grec ‘labyrinthos’ : ‘Palais des Haches’.
Les linguistiques lui donneraient ses origines en Asie Mineure, il y aurait 4000 ans, de ‘Labra’ (mine ou caverne), et d’ ‘inthos’ (jeux pour enfant), ce qui donnerait ‘petit jeu de caverne’. Faut-il également accepter une déformation ésotérique ancienne des ‘petits mystères souterrains’, ce qui expliquerait la mémoire restée fidèlement ancrée rituellement à des sites profondément magiques.
Mémoire de reconnaissance aussi puisque le labyrinthe, sur un plan défensif, était protection guerrière et donnera son sens au mot ‘chicane’ : système orchestré pour causer du retard et des difficultés dans la progression de l’ennemi. Même en ce cas, le terme ‘défensif’ suggère qu’il y a ‘quelque chose de précieux’ à protéger, que ce soit matériellement, spirituellement, contre toutes formes d’attaques… y compris les plus maléfiques.
Quoi qu’il en soit, le système de tracés du labyrinthe fait forcément appel à un niveau d’intelligence, de réflexions métaphysiques indéniables. Albertin Fonsbatel, dans ses travaux (1875), supposait que nos ancêtres connaissaient les ‘dessins’ du cerveau, ne serait-ce qu’à l’occasion d’accidents ou trépanations rituelles.
Fonsbatel ajoute que l’homme, admettant très tôt la tête comme siège de la pensée, pouvait souhaiter donner à des supports chtoniens un ‘esprit’, sous forme de tracés méandreux, s’apparentant au sien… avec lequel il pourrait entrer en communication, et au delà avec les divinités de la terre et de l’univers visible et invisible.
On ne fera pas mieux avec les labyrinthes des cathédrales
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
L’étrange rumeur ‘sonnante’ du labyrinthe
Cette communication pourrait être amplifiée par une similitude anatomique avec l’oreille. Ce serait une hypothèse retenue par certains chercheurs scientifiques reconnus, tels Matheus Corre et Dan Seper, qui identifièrent une ‘tonalité’ particulière du sol des labyrinthes médiévaux existants.
Ils observèrent que le dallage du circuit rendait d’abord un son différent du pavage environnant, ensuite la ‘résonance’ se modifiait en se déplaçant vers le centre. Au cœur même du parcours la fréquence passe en ‘infra’ et ‘ultra’. Enfin le plus curieux: le retour du périple, pourtant sur le même cheminement, déclenche une fréquence sonore différente de celle de ‘l’aller’!…
On note que leurs travaux, d’un registre purement scientifique, feront l’objet de commentaires laconiques et très embarrassés, car aucune explication rationnelle ne pourra expliquer le résultat analytique des sondes enregistreuses fournies par des laboratoires excluant toute approche fantaisiste. Le rapport restera au stade d’une étude sans diffusion, ce qui est regrettable.
Sur un plan plus symbolique, on retient l’importance, accordée par toutes les civilisations, au son, à la parole et au chant. Le son primordial fut reconnu comme lien ‘essentiel’ entre le créateur et sa créature.
Si le labyrinthe symbolisait une ‘intelligence divine’, il devenait indispensable que quelques uns soient à vocation oraculaire, figurant l’écho de la pensée à l’identique des graphismes dans les lieux sacrés où la parole prend tout son sens divin.
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
Le chemin de Jérusalem et la ‘Lieu’
Le labyrinthe évoluant avec le temps, il disparaît du registre magico - symbolique dès la fin de l’empire romain. L’art roman ne lui fera pratiquement pas de place, comme tracé au sol, dans les constructions religieuses, sauf exception remarquable à l’époque mérovingienne. Avec la naissance des cathédrales gothiques, l’Eglise réinstaure le mythe labyrinthien de Dédale, et du trajet spirituel à la seule clarté des dogmes religieux. Plusieurs cathédrales, en France, s’orneront du célèbre tracé géométrique régulier, utilisant la plus grande longueur déroulée dans l’espace le plus restreint possible s’achevant toujours en son centre parfait.
Il est admis que ce circuit ait été, pour les profanes, une sorte de pèlerinage abrégé, destiné à ceux ne pouvant parcourir de longues distances.
Pour cette raison, le labyrinthe, au Moyen-Âge, s’appelait ‘Chemin de Jérusalem’ et ‘la Lieu’, du moins en ce qui concerne Chartres, Amiens, et St Quentin.
L’Eglise, pour ces périples, parfois accomplis à genoux, accordait le salut de l’âme, des ‘indulgences’, des ‘pardons’, égaux à ceux obtenus au retour des pèlerinages de Compostelle ou Jérusalem.
Le terme ‘La Lieu’ ne vient pas de la distance, environ 4 km, mais du temps égal à parcourir le labyrinthe à genoux et franchir à pieds ‘une lieue’ à vitesse normale, soit une heure environ.
Le labyrinthe évoluant avec le temps, il disparaît du registre magico - symbolique dès la fin de l’empire romain. L’art roman ne lui fera pratiquement pas de place, comme tracé au sol, dans les constructions religieuses, sauf exception remarquable à l’époque mérovingienne. Avec la naissance des cathédrales gothiques, l’Eglise réinstaure le mythe labyrinthien de Dédale, et du trajet spirituel à la seule clarté des dogmes religieux. Plusieurs cathédrales, en France, s’orneront du célèbre tracé géométrique régulier, utilisant la plus grande longueur déroulée dans l’espace le plus restreint possible s’achevant toujours en son centre parfait.
Il est admis que ce circuit ait été, pour les profanes, une sorte de pèlerinage abrégé, destiné à ceux ne pouvant parcourir de longues distances.
Pour cette raison, le labyrinthe, au Moyen-Âge, s’appelait ‘Chemin de Jérusalem’ et ‘la Lieu’, du moins en ce qui concerne Chartres, Amiens, et St Quentin.
L’Eglise, pour ces périples, parfois accomplis à genoux, accordait le salut de l’âme, des ‘indulgences’, des ‘pardons’, égaux à ceux obtenus au retour des pèlerinages de Compostelle ou Jérusalem.
Le terme ‘La Lieu’ ne vient pas de la distance, environ 4 km, mais du temps égal à parcourir le labyrinthe à genoux et franchir à pieds ‘une lieue’ à vitesse normale, soit une heure environ.
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
L’ombre des maîtres et de la Rose!
L’emplacement de ces parcours n’était jamais le fruit du hasard, mais le résultat évident d’une volonté spirituelle hermétique de très haut niveau, celui des Maîtres constructeurs bâtisseurs de cathédrales.
Le volume d’une cathédrale se définit dans l’horizontale (résumée aux 2 dimensions utiles à l’existence de la verticale: la concrétisation de l’Espace et du Temps) et dans la verticale (répartie en 3 niveaux élémentaires - le Ciel = l’Esprit, la Terre = l’Âme, le Sous-Sol = le Corps).
Le seul point possible où peuvent se croiser à la fois l’Espace, le Temps et les directions cardinales se situe au centre du transept, véritable axe symbolique de l’édifice.
Ce point ‘Crucial’ est défini de manière solaire (donc universellement) lors de l’implantation des fondations par les ombres portées d’un bâton vertical, appelé ‘colonne de soleil’, dessinant au sol un ‘cercle de lumière’ dans lequel on inscrit un carré orienté, engendrant les 4 premières colonnes limitant les travées de la nef et du transept.
Cette ordonnance donne, sur le sol, l’âme de la cathédrale au point précis de son épicentre… emplacement idéal du labyrinthe. On retrouve ce ‘Tracé parfait’ dans l’implantation des loges maçonniques pionnières du 17è S...
Aujourd’hui il est heureusement possible d’observer, et parcourir, l’un des plus intéressants labyrinthes de France, celui de Chartres.
Nous ne reviendrons pas en détails sur ce dernier. A cet effet, le visiteur consultera sur ce site notre dossier ‘Chartres’, dans lequel nous consacrons une étude complète et précise sur‘Le labyrinthe de Chartres et le nom de la Rose’. Nous retiendrons plutôt quelques observations insolites.
Dans la mesure où l’on dispose de documents fiables, on peut dire que les labyrinthes sont de forme ronde (Chartres), octogonale (Amiens) ou carrée (Lyon).
Malgré ces différences périphériques, ils disposent, en général, de 11 lignes parallèles avec une entrée à la cinquième ligne et tournant à gauche…
Pourtant les époques de constructions sont différentes et les maîtres maçons constructeurs ne sont jamais les mêmes! Volonté délibérée de détails déambulatoires, contraintes de tracés parfaits… ou impositions ésotériques, hermétiques, initiatiques???
Le tracé de Chartres est le plus grand de France (161,50m) et à 11 millimètres près, il mesure 13 mètres de côté. 11 lignes moins 5 pour l’entrée = 6, et la rose centrale est à 6 pétales! Face à ces ‘détails’, peut-on avancer le mot ‘hasard’ sans craindre le ridicule?
Chartres encore puisqu’il est question de rose et rosace: le plan de la façade occidentale dessiné sur le sol ferait coïncider le Christ dans la rosace avec l’emplacement exact de la rose centrale.
Celle-ci, jusqu’à la Révolution Française, était entièrement recouverte d’un disque de cuivre (solaire) illustrant Thésée terrassant le Minotaure (Charles Challine XVIIe S.). Ce combat peut être interprété comme celui contre la Bête.
L’emplacement de ces parcours n’était jamais le fruit du hasard, mais le résultat évident d’une volonté spirituelle hermétique de très haut niveau, celui des Maîtres constructeurs bâtisseurs de cathédrales.
Le volume d’une cathédrale se définit dans l’horizontale (résumée aux 2 dimensions utiles à l’existence de la verticale: la concrétisation de l’Espace et du Temps) et dans la verticale (répartie en 3 niveaux élémentaires - le Ciel = l’Esprit, la Terre = l’Âme, le Sous-Sol = le Corps).
Le seul point possible où peuvent se croiser à la fois l’Espace, le Temps et les directions cardinales se situe au centre du transept, véritable axe symbolique de l’édifice.
Ce point ‘Crucial’ est défini de manière solaire (donc universellement) lors de l’implantation des fondations par les ombres portées d’un bâton vertical, appelé ‘colonne de soleil’, dessinant au sol un ‘cercle de lumière’ dans lequel on inscrit un carré orienté, engendrant les 4 premières colonnes limitant les travées de la nef et du transept.
Cette ordonnance donne, sur le sol, l’âme de la cathédrale au point précis de son épicentre… emplacement idéal du labyrinthe. On retrouve ce ‘Tracé parfait’ dans l’implantation des loges maçonniques pionnières du 17è S...
Aujourd’hui il est heureusement possible d’observer, et parcourir, l’un des plus intéressants labyrinthes de France, celui de Chartres.
Nous ne reviendrons pas en détails sur ce dernier. A cet effet, le visiteur consultera sur ce site notre dossier ‘Chartres’, dans lequel nous consacrons une étude complète et précise sur‘Le labyrinthe de Chartres et le nom de la Rose’. Nous retiendrons plutôt quelques observations insolites.
Dans la mesure où l’on dispose de documents fiables, on peut dire que les labyrinthes sont de forme ronde (Chartres), octogonale (Amiens) ou carrée (Lyon).
Malgré ces différences périphériques, ils disposent, en général, de 11 lignes parallèles avec une entrée à la cinquième ligne et tournant à gauche…
Pourtant les époques de constructions sont différentes et les maîtres maçons constructeurs ne sont jamais les mêmes! Volonté délibérée de détails déambulatoires, contraintes de tracés parfaits… ou impositions ésotériques, hermétiques, initiatiques???
Le tracé de Chartres est le plus grand de France (161,50m) et à 11 millimètres près, il mesure 13 mètres de côté. 11 lignes moins 5 pour l’entrée = 6, et la rose centrale est à 6 pétales! Face à ces ‘détails’, peut-on avancer le mot ‘hasard’ sans craindre le ridicule?
Chartres encore puisqu’il est question de rose et rosace: le plan de la façade occidentale dessiné sur le sol ferait coïncider le Christ dans la rosace avec l’emplacement exact de la rose centrale.
Celle-ci, jusqu’à la Révolution Française, était entièrement recouverte d’un disque de cuivre (solaire) illustrant Thésée terrassant le Minotaure (Charles Challine XVIIe S.). Ce combat peut être interprété comme celui contre la Bête.
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
La victoire et la défaite de Thésée…et le voile des aveugles
Mais on peut se demander pourquoi l’Eglise n’illustra pas le centre du périple par une scène religieuse ou sentencieuse puisée dans ses propres dogmes.
La queste du labyrinthe se résumerait donc au seul combat, fort louable au demeurant, contre la Bête mythique? Réponse peu crédible pour l’époque de la construction. Et s’il s’agissait d’une notion, ou d’une leçon plus profondément initiatique:
Thésée revient du Dédale, après avoir tué le Minotaure, grâce au fil d’Ariane noué à l’entrée du circuit. Mais cette victoire n’est qu’apparente, car Thésée n’a pas compris que la lumière aurait dû éclairer son retour.
Ce dernier ne se fait qu’en raison de l’artifice du fil. Il n’a pas assez foi en sa mission, ni en son retour, et n’admet surtout pas l’épreuve symbolique de la mort… Mort qui devient, de fait, un meurtre! Il en oublie même celle à qui il doit la vie, Ariane, et l’abandonne sur l’île Naxos.
Le retour de Thésée se fait sans changer la couleur de la voile de son bateau (il ne ‘lève pas le voile’), ce qui tue son père Egée! En vérité, Thésée a tout perdu dans cette histoire aux aspects rutilants et victorieux: son honneur de roi-chevalier (en usant d’un subterfuge), ses racines (son père), sa mémoire (la -le- voile) et ainsi toute sa vie évolutive.
Sous cet éclairage, le symbole de Thésée donne toute son importance au parcours du labyrinthe. Pour la cathédrale de Lyon (St Jean) il en ira du même principe.
D’après la tradition, à la Révolution, 3 commissaires décidèrent d’effacer le labyrinthe. Leur vue baissa à l’allure où le dallage sinueux était emporté puis jeté dans la Saône toute proche. A la dernière pierre, les 3 hommes n’y voyaient plus rien.
Pris de terreur, les témoins de ce ‘miracle’ s’écartèrent des 3 aveugles, qui avancèrent, en cahotant, vers la rive du fleuve et se noyèrent là où les dalles avaient été précipitées. Peut-être venaient-ils à leur manière de revivre la défaite du Roi Thésée…
Mais on peut se demander pourquoi l’Eglise n’illustra pas le centre du périple par une scène religieuse ou sentencieuse puisée dans ses propres dogmes.
La queste du labyrinthe se résumerait donc au seul combat, fort louable au demeurant, contre la Bête mythique? Réponse peu crédible pour l’époque de la construction. Et s’il s’agissait d’une notion, ou d’une leçon plus profondément initiatique:
Thésée revient du Dédale, après avoir tué le Minotaure, grâce au fil d’Ariane noué à l’entrée du circuit. Mais cette victoire n’est qu’apparente, car Thésée n’a pas compris que la lumière aurait dû éclairer son retour.
Ce dernier ne se fait qu’en raison de l’artifice du fil. Il n’a pas assez foi en sa mission, ni en son retour, et n’admet surtout pas l’épreuve symbolique de la mort… Mort qui devient, de fait, un meurtre! Il en oublie même celle à qui il doit la vie, Ariane, et l’abandonne sur l’île Naxos.
Le retour de Thésée se fait sans changer la couleur de la voile de son bateau (il ne ‘lève pas le voile’), ce qui tue son père Egée! En vérité, Thésée a tout perdu dans cette histoire aux aspects rutilants et victorieux: son honneur de roi-chevalier (en usant d’un subterfuge), ses racines (son père), sa mémoire (la -le- voile) et ainsi toute sa vie évolutive.
Sous cet éclairage, le symbole de Thésée donne toute son importance au parcours du labyrinthe. Pour la cathédrale de Lyon (St Jean) il en ira du même principe.
D’après la tradition, à la Révolution, 3 commissaires décidèrent d’effacer le labyrinthe. Leur vue baissa à l’allure où le dallage sinueux était emporté puis jeté dans la Saône toute proche. A la dernière pierre, les 3 hommes n’y voyaient plus rien.
Pris de terreur, les témoins de ce ‘miracle’ s’écartèrent des 3 aveugles, qui avancèrent, en cahotant, vers la rive du fleuve et se noyèrent là où les dalles avaient été précipitées. Peut-être venaient-ils à leur manière de revivre la défaite du Roi Thésée…
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
La promenade des Dames du Labyrinthe
En effet, le trajet énigmatique de cette serpente de pierre ne saurait être autre chose qu’un voyage initiatique idéal et merveilleux: la naissance au bord extérieur de la circonférence, puis l’entrée droite dans la queste par un étroit et tortueux chemin blanc à suivre avec attention car il est l’itinéraire de clarté garant de l’arrivée au but.
Le moindre faux pas, une déviation, et l’on passe dans le noir, dédale sans aucune issue, ne conduisant qu’à des culs-de-sac sans espoir de retour.
Et l’initié parvient au centre. Il ne peut mourir durant cette déambulation car, régénéré, il sait à présent le chemin du retour, de sa renaissance.
Parcours formidable allant de l’extérieur vide à l’intérieur plein… du cercle au point central, retour à la notion du rapport entre la créature et son créateur.
A ce propos, on se souviendra qu’une fois l’an, jusqu’au 17e S., les vierges noires étaient portées afin de parcourir, elles aussi, l’itinéraire fabuleux.
Le choix des porteurs se déroulait selon des critères strictement hermétiques, car les postulants ne manquaient pas pour le privilège de ‘la déambulation des dames du Labyrinthe’ (Placy de Cours –1654).
En effet, le trajet énigmatique de cette serpente de pierre ne saurait être autre chose qu’un voyage initiatique idéal et merveilleux: la naissance au bord extérieur de la circonférence, puis l’entrée droite dans la queste par un étroit et tortueux chemin blanc à suivre avec attention car il est l’itinéraire de clarté garant de l’arrivée au but.
Le moindre faux pas, une déviation, et l’on passe dans le noir, dédale sans aucune issue, ne conduisant qu’à des culs-de-sac sans espoir de retour.
Et l’initié parvient au centre. Il ne peut mourir durant cette déambulation car, régénéré, il sait à présent le chemin du retour, de sa renaissance.
Parcours formidable allant de l’extérieur vide à l’intérieur plein… du cercle au point central, retour à la notion du rapport entre la créature et son créateur.
A ce propos, on se souviendra qu’une fois l’an, jusqu’au 17e S., les vierges noires étaient portées afin de parcourir, elles aussi, l’itinéraire fabuleux.
Le choix des porteurs se déroulait selon des critères strictement hermétiques, car les postulants ne manquaient pas pour le privilège de ‘la déambulation des dames du Labyrinthe’ (Placy de Cours –1654).
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
Le jeu de l’Oie et le nom de Dieu
Sur un autre registre, il nous faut encore retenir qu’avant leurs destructions, certains labyrinthes comportaient une petite gravure en spirale ou escargot, sur 3 tours seulement.
D’une part, ceci accréditerait la signature de maçons ‘revenus’ affranchis d’Ecosse au 13e S…
D’autre part, il s’agirait d’un lien, peu connu, avec une connaissance initiatique Gouliarde, pratiquement oubliée, que l’on retrouvera dans les valeurs numériques d’un jeu d’enfant remarquable, tombé lui aussi en désuétude: le jeu de l’oie.
Jeu qui, justement, était déjà connu en Grèce, ainsi que, depuis fort longtemps, en France et remis en lumière par un certain Charles Perrault.
Sur ce jeu, visiblement initiatique, à la case 42, on retrouve… le labyrinthe. Celui qui y arrive retourne, d’office, à la case 30, à côté de celle du puits.
On pourrait juger hasardeux de dire que 42 a pour valeur numérique 6, et 30 celle de 3, puis d’avancer que 3 est la moitié de 6.
Oui… mais 42 peut signifier que le nom réel de Dieu se compose de 42 lettres hébraïques. La découverte du sens pour chacune d’elles conduit à la connaissance de l’unité totalisé dans sa gloire au terme de bien des pérégrinations, des recherches, des errements parfaitement imagés par le dessin des labyrinthes.
Ce passage oublié mais direct vers le divin pourrait, selon un rite précis, être retrouvé et utilisé avec profit au long du sentier méandreux.
C’est en tout cas ce qu’il résulte d’une étude faite au 18eS. (collection des frères Rocte) par le chanoine Chardau… et vertement interdite de publication par le Vatican!
Sur un autre registre, il nous faut encore retenir qu’avant leurs destructions, certains labyrinthes comportaient une petite gravure en spirale ou escargot, sur 3 tours seulement.
D’une part, ceci accréditerait la signature de maçons ‘revenus’ affranchis d’Ecosse au 13e S…
D’autre part, il s’agirait d’un lien, peu connu, avec une connaissance initiatique Gouliarde, pratiquement oubliée, que l’on retrouvera dans les valeurs numériques d’un jeu d’enfant remarquable, tombé lui aussi en désuétude: le jeu de l’oie.
Jeu qui, justement, était déjà connu en Grèce, ainsi que, depuis fort longtemps, en France et remis en lumière par un certain Charles Perrault.
Sur ce jeu, visiblement initiatique, à la case 42, on retrouve… le labyrinthe. Celui qui y arrive retourne, d’office, à la case 30, à côté de celle du puits.
On pourrait juger hasardeux de dire que 42 a pour valeur numérique 6, et 30 celle de 3, puis d’avancer que 3 est la moitié de 6.
Oui… mais 42 peut signifier que le nom réel de Dieu se compose de 42 lettres hébraïques. La découverte du sens pour chacune d’elles conduit à la connaissance de l’unité totalisé dans sa gloire au terme de bien des pérégrinations, des recherches, des errements parfaitement imagés par le dessin des labyrinthes.
Ce passage oublié mais direct vers le divin pourrait, selon un rite précis, être retrouvé et utilisé avec profit au long du sentier méandreux.
C’est en tout cas ce qu’il résulte d’une étude faite au 18eS. (collection des frères Rocte) par le chanoine Chardau… et vertement interdite de publication par le Vatican!
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Re: Les Labyrhintes et leurs énigmes
Le dernier lieu de liberté totale de l’Homme
Enfin, les alchimistes classiques identifient le labyrinthe comme un résumé des connaissances hermétiques et chimiques du roi Salomon, sur le plan symbolique, bien entendu.
Fulcanelli voit dans le tracé des cercles concentriques interrompus le ‘travail entier de l’œuvre, avec ses difficultés majeures: celle de la voie qu’il convient de suivre, pour atteindre le centre, où se livre le combat des deux natures ; celle du chemin que l’artiste doit tenir pour en sortir.’
Mais nous ne sommes plus à l’époque de monsieur Fulcanelli et il serait à propos de se demander s’il reste UN ‘artiste’ pour cheminer, sincèrement et honnêtement, vers le savoir et le démiurge… au long d’un labyrinthe comme celui de Chartres sans prétendre, comme c’est un peu trop souvent le cas, y vivre des visions et sensations fantasmagoriques ?
Car, commencer le périple d’un labyrinthe c’est, surtout, aller à la découverte de soi et abandonner en cours de cheminement, corps, sentiments, idées et raisonnement, pour ne plus voir que le soi, reflet de lumière, puis revenir en témoigner parmi les profanes.
C’est une mystique certaine qui incite à cette démarche, mais c’est la foi qui assure le pèlerin et la grâce, et qui, enfin, rend possible non seulement la révélation, mais le retour.
En conclusion de ce travail, nous pourrions nous demander ce que voulaient lancer dans le temps les initiateurs de ces énigmatiques cheminements qu’étaient les labyrinthes.
Etait-ce la partie intégrante, ou la matérialisation, d’un inconscient collectif ? Une interrogation sur la manifestation de la vie à la recherche de son initialité?
Une interrogation telle qu’il y avait nécessité de la conjurer afin de parvenir à la résoudre ? Peut-être un message aux hommes de demain, que nous sommes, concernant une démarche à poursuivre ou un avertissement de l’inanité d’une approche vouée à une auto-destruction.
Est-ce la mise en action d’une correspondance cosmique ou universelle?... Ou tout à la fois ?!
Le labyrinthe n’en finira pas d’être un lieu interrogateur ou ‘dévorateur’. Il est indéniable que ses mythes véhiculèrent jusqu’à nous une partie, ténue, de la Tradition, alourdie de symboles contradictoires, de légendes obscurcies par une morale démagogique.
Enfin, il conviendra, pour notre plus grand bénéfice, de redécouvrir le sens des actes, des pensées qui motivèrent création et projection dans le temps du labyrinthe éternel… car cette aire de déambulation énigmatique est peut-être, tout simplement, le dernier espace de liberté totale qu’il nous reste!
André Douzet
Fraternitas
Loup
Enfin, les alchimistes classiques identifient le labyrinthe comme un résumé des connaissances hermétiques et chimiques du roi Salomon, sur le plan symbolique, bien entendu.
Fulcanelli voit dans le tracé des cercles concentriques interrompus le ‘travail entier de l’œuvre, avec ses difficultés majeures: celle de la voie qu’il convient de suivre, pour atteindre le centre, où se livre le combat des deux natures ; celle du chemin que l’artiste doit tenir pour en sortir.’
Mais nous ne sommes plus à l’époque de monsieur Fulcanelli et il serait à propos de se demander s’il reste UN ‘artiste’ pour cheminer, sincèrement et honnêtement, vers le savoir et le démiurge… au long d’un labyrinthe comme celui de Chartres sans prétendre, comme c’est un peu trop souvent le cas, y vivre des visions et sensations fantasmagoriques ?
Car, commencer le périple d’un labyrinthe c’est, surtout, aller à la découverte de soi et abandonner en cours de cheminement, corps, sentiments, idées et raisonnement, pour ne plus voir que le soi, reflet de lumière, puis revenir en témoigner parmi les profanes.
C’est une mystique certaine qui incite à cette démarche, mais c’est la foi qui assure le pèlerin et la grâce, et qui, enfin, rend possible non seulement la révélation, mais le retour.
En conclusion de ce travail, nous pourrions nous demander ce que voulaient lancer dans le temps les initiateurs de ces énigmatiques cheminements qu’étaient les labyrinthes.
Etait-ce la partie intégrante, ou la matérialisation, d’un inconscient collectif ? Une interrogation sur la manifestation de la vie à la recherche de son initialité?
Une interrogation telle qu’il y avait nécessité de la conjurer afin de parvenir à la résoudre ? Peut-être un message aux hommes de demain, que nous sommes, concernant une démarche à poursuivre ou un avertissement de l’inanité d’une approche vouée à une auto-destruction.
Est-ce la mise en action d’une correspondance cosmique ou universelle?... Ou tout à la fois ?!
Le labyrinthe n’en finira pas d’être un lieu interrogateur ou ‘dévorateur’. Il est indéniable que ses mythes véhiculèrent jusqu’à nous une partie, ténue, de la Tradition, alourdie de symboles contradictoires, de légendes obscurcies par une morale démagogique.
Enfin, il conviendra, pour notre plus grand bénéfice, de redécouvrir le sens des actes, des pensées qui motivèrent création et projection dans le temps du labyrinthe éternel… car cette aire de déambulation énigmatique est peut-être, tout simplement, le dernier espace de liberté totale qu’il nous reste!
André Douzet
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