BElTAINE 1 MAI
BElTAINE 1 MAI
Beltaine, une grande fête celte.
par marie Roca
Danse autour du mât de Mai, le jour de Beltaine.
Beltaine ou Beltane, autrement dit la fête célébrant le feu solaire de Bélénos, était encore célébrée dans nos campagnes, avant la seconde guerre mondiale, et ce, malgré près de deux mille ans de christianisation.
De fait, l’Eglise romaine tenta de récupérer cette fête en l’intégrant au christianisme, mais ce qu’elle avait si bien réussi avec le solstice d’hiver remplacé par la célébration de la Nativité, fut plus difficile à réussir pour les fêtes celtes de la belle saison. C’est particulièrement le cas de la fête de Beltaine.
Dans la partie de son œuvre parlant de son enfance en Bresse (Ain), le déporté (à l’âge de 16 ans pour résistance) René Morel, raconte très bien comment la nuit du premier mai les bûchers de Beltaine se répondaient de colline en colline.
Un village avait l’honneur d’embraser son bûcher le premier, et les autres suivaient. Cette tradition héritée de nos ancêtres celtes avait donc survécu durant près de deux millénaires et existait depuis près de trois millénaires !
Certains diront que c’était un peu l’équivalent des feux d’artifice du quatorze juillet républicain, sauf que, dans le cas « des Feux de BELTAINE » comme on continuait de les nommer en Bresse, à la différence des feux d’artifice républicains, tout le village petits et grands participait, chaque foyer apportant son fagot, et chacun était donc actif.
En corrélation avec les gens qu’il connaissait, ceux qu’il avait finalement toujours connus, avec lesquels il était bien, les gens de sa communauté villageoise, dont les pères et mères des uns avaient connu les pères et mères des autres, tout le monde partageait le même élan, la même coutume, la même logique, la même tradition, la même grande Histoire.
Il y avait une vraie communauté !
Chacun était à la fois utile et solidaire à chacun. La seconde guerre mondiale amis en sommeil ces pratiques festives, interdites sous l’occupation.
Je dis mises en sommeil, parce que nous avons déjà vu renaître la pratique du feu du solstice d’été, alors rien n’est perdu.
Si je mobilise mes propres souvenirs de ma vie antérieure de Véda, femme druide d’il y a vingt et un siècles, j’ai le souvenir très beau de l’échange du lys, la veille ou en matinée de Beltaine.
Dans toutes les régions, cela se pratiquait ; on échangeait ce jour en gage d’amitié, une fleur blanche avec des amis, tout le village étant pour cela réuni.
Chacun avait le droit d’offrir deux ou trois fleurs avec des gens de sa génération ou plus âgés.
C’était une marque de respect et d’amitié, et cette petite cérémonie était pleine de joie simple.
Nous vivions près d’un lac au bord duquel en cette saison, poussait en abondance du lys sauvage blanc.
C’est donc en ce lieu de cueillette que nous échangions nos fleurs.
En d’autres lieux, d’autres fleurs étaient échangées, parce que d’autres fleurs y étaient abondantes, et cela pouvait être le muguet !
On se sentait bien tous ensemble !
Notre époque n’a rien inventé, car cette tradition d’échanger du muguet le premier mai, vient de cette tradition antique celte, d’échanger des fleurs blanches, en ce jour précis de Beltaine !
Une coutume peut disparaître du fait de faits contraires imposés, et renaître à un moment, alors que presque tout le monde avait oublié que cela se faisait dans l’ancien temps, et tout cela parce que nos ancêtres parlent par nos gènes !
Vers midi avait lieu une célébration religieuse assez méditative, en un lieu consacré, et c’était souvent une haute pierre près du village, à savoir un menhir.
C’est à ce moment que ceux qui voulaient se marier (mariage à l’essai d’une année, s’avançaient par couples, pour annoncer leur intention.
Il s’ensuivait un petit cérémonial sympathique et bref, avec un chant souvent pour le conclure ; les nouveaux mariés auraient encore à sauter ensemble au-dessus des dernières braises du feu de Beltaine, à l’aube suivante.
Les couples qui s’étaient mariés à l’essai pour une année, le Beltaine précédent, pouvaient alors s’ils le désiraient, annoncer la rupture de leur union à l’essai, sans que nul ne leur en tienne rigueur.
On faisait une sorte de pique-nique collectif, puis l’après-midi était consacré à des jeux collectifs, qui pouvaient, comme les cérémonies du soir du reste, être partagés entre deux proches villages :
courses de chevaux, lutte celte, jeux d’adresse, concours d’archerie, course à pied, et parfois une compétition d’un jeu collectif de balle assez proche du moderne rugby, en plus amusant peut-être (la chatouille pour faire lâcher le ballon, était tolérée).
Ce jour là il y avait des champions et des championnes, les filles n’étant pas les dernières, lors de compétitions telle la course de chevaux.
Jusqu’au soir, cela en surprendra plus d’un, on ne servait pas d’alcool.
Lorsque la nuit était tombée, tout le village faisait cercle autour du bûcher. Une cérémonie conduite par le druide et le barde, ou les druides et bardes si deux villages étaient réunis, précédait la mise à feu du bûcher.
Avant de rompre le cercle, le barde, maître du feu, (oui le barde et non pas le druide), allumait le foyer. De grands cris de joie retentissaient.
On se mettait à danser, tous ensemble ou par couples ; chaque village avait ses musiciens, les bardes formant de petits orchestres avec leurs élèves, qu’ils soient jeunes ou adultes, artisan ou guerrier, femmes ou hommes, la musique et la danse réunissant tout le monde .
Victuailles et cervoise, hydromel et parfois vins, étaient de mise et la fête battait son plein jusqu’à l’aube.
Les couples sautaient alors par-dessus les dernières braises ; sur ces dernières braises, on faisait encore passer les chevaux et autres troupeaux.
Cette fête était aussi nommée : la fête du soleil jeune.
A Beltaine, on honorait Bélénos, nom celte d’Apollon, et sa compagne Bellisama. A noter que le beau prénom celte Bélinda, résulte de ce nom.
Je précise que les celtes n’ont pas emprunté le culte d’Apollon aux grecs, et ce serait l’inverse ; en effet, selon Hécatée d’Abdère et selon Hérodote, les ancêtres des celtes, les hyperboréens auraient apporté le culte d’Apollon d’abord à Delphes et à Délos.
Comme le précise l’auteur grec antique Hécatée d’Abdère (quatrième siècle avant Jésus-Christ), chaque année, les hyperboréens faisaient convoyer des cadeaux pour les sanctuaires de Délos ; il s’agissait souvent de cadeaux monumentaux, comme par exemple les statues de magnifiques lions qu’on voit à Délos, ou les griffons de pierre, que l’on peut admirer à Persépolis.
Oui, bien des idées reçues tombent ! L’art de la statuaire était très bien possédé par les ancêtres des celtes.
Vendredi en offrant du muguet, souvenez-vous de la cérémonie qui avait lieu ce même jour, du temps de nos ancêtres celtes !
"Tout ce qui fut demeure "
" Seul compte ici et maintenant."
Maxime ancestrale celte.
par marie Roca
Danse autour du mât de Mai, le jour de Beltaine.
Beltaine ou Beltane, autrement dit la fête célébrant le feu solaire de Bélénos, était encore célébrée dans nos campagnes, avant la seconde guerre mondiale, et ce, malgré près de deux mille ans de christianisation.
De fait, l’Eglise romaine tenta de récupérer cette fête en l’intégrant au christianisme, mais ce qu’elle avait si bien réussi avec le solstice d’hiver remplacé par la célébration de la Nativité, fut plus difficile à réussir pour les fêtes celtes de la belle saison. C’est particulièrement le cas de la fête de Beltaine.
Dans la partie de son œuvre parlant de son enfance en Bresse (Ain), le déporté (à l’âge de 16 ans pour résistance) René Morel, raconte très bien comment la nuit du premier mai les bûchers de Beltaine se répondaient de colline en colline.
Un village avait l’honneur d’embraser son bûcher le premier, et les autres suivaient. Cette tradition héritée de nos ancêtres celtes avait donc survécu durant près de deux millénaires et existait depuis près de trois millénaires !
Certains diront que c’était un peu l’équivalent des feux d’artifice du quatorze juillet républicain, sauf que, dans le cas « des Feux de BELTAINE » comme on continuait de les nommer en Bresse, à la différence des feux d’artifice républicains, tout le village petits et grands participait, chaque foyer apportant son fagot, et chacun était donc actif.
En corrélation avec les gens qu’il connaissait, ceux qu’il avait finalement toujours connus, avec lesquels il était bien, les gens de sa communauté villageoise, dont les pères et mères des uns avaient connu les pères et mères des autres, tout le monde partageait le même élan, la même coutume, la même logique, la même tradition, la même grande Histoire.
Il y avait une vraie communauté !
Chacun était à la fois utile et solidaire à chacun. La seconde guerre mondiale amis en sommeil ces pratiques festives, interdites sous l’occupation.
Je dis mises en sommeil, parce que nous avons déjà vu renaître la pratique du feu du solstice d’été, alors rien n’est perdu.
Si je mobilise mes propres souvenirs de ma vie antérieure de Véda, femme druide d’il y a vingt et un siècles, j’ai le souvenir très beau de l’échange du lys, la veille ou en matinée de Beltaine.
Dans toutes les régions, cela se pratiquait ; on échangeait ce jour en gage d’amitié, une fleur blanche avec des amis, tout le village étant pour cela réuni.
Chacun avait le droit d’offrir deux ou trois fleurs avec des gens de sa génération ou plus âgés.
C’était une marque de respect et d’amitié, et cette petite cérémonie était pleine de joie simple.
Nous vivions près d’un lac au bord duquel en cette saison, poussait en abondance du lys sauvage blanc.
C’est donc en ce lieu de cueillette que nous échangions nos fleurs.
En d’autres lieux, d’autres fleurs étaient échangées, parce que d’autres fleurs y étaient abondantes, et cela pouvait être le muguet !
On se sentait bien tous ensemble !
Notre époque n’a rien inventé, car cette tradition d’échanger du muguet le premier mai, vient de cette tradition antique celte, d’échanger des fleurs blanches, en ce jour précis de Beltaine !
Une coutume peut disparaître du fait de faits contraires imposés, et renaître à un moment, alors que presque tout le monde avait oublié que cela se faisait dans l’ancien temps, et tout cela parce que nos ancêtres parlent par nos gènes !
Vers midi avait lieu une célébration religieuse assez méditative, en un lieu consacré, et c’était souvent une haute pierre près du village, à savoir un menhir.
C’est à ce moment que ceux qui voulaient se marier (mariage à l’essai d’une année, s’avançaient par couples, pour annoncer leur intention.
Il s’ensuivait un petit cérémonial sympathique et bref, avec un chant souvent pour le conclure ; les nouveaux mariés auraient encore à sauter ensemble au-dessus des dernières braises du feu de Beltaine, à l’aube suivante.
Les couples qui s’étaient mariés à l’essai pour une année, le Beltaine précédent, pouvaient alors s’ils le désiraient, annoncer la rupture de leur union à l’essai, sans que nul ne leur en tienne rigueur.
On faisait une sorte de pique-nique collectif, puis l’après-midi était consacré à des jeux collectifs, qui pouvaient, comme les cérémonies du soir du reste, être partagés entre deux proches villages :
courses de chevaux, lutte celte, jeux d’adresse, concours d’archerie, course à pied, et parfois une compétition d’un jeu collectif de balle assez proche du moderne rugby, en plus amusant peut-être (la chatouille pour faire lâcher le ballon, était tolérée).
Ce jour là il y avait des champions et des championnes, les filles n’étant pas les dernières, lors de compétitions telle la course de chevaux.
Jusqu’au soir, cela en surprendra plus d’un, on ne servait pas d’alcool.
Lorsque la nuit était tombée, tout le village faisait cercle autour du bûcher. Une cérémonie conduite par le druide et le barde, ou les druides et bardes si deux villages étaient réunis, précédait la mise à feu du bûcher.
Avant de rompre le cercle, le barde, maître du feu, (oui le barde et non pas le druide), allumait le foyer. De grands cris de joie retentissaient.
On se mettait à danser, tous ensemble ou par couples ; chaque village avait ses musiciens, les bardes formant de petits orchestres avec leurs élèves, qu’ils soient jeunes ou adultes, artisan ou guerrier, femmes ou hommes, la musique et la danse réunissant tout le monde .
Victuailles et cervoise, hydromel et parfois vins, étaient de mise et la fête battait son plein jusqu’à l’aube.
Les couples sautaient alors par-dessus les dernières braises ; sur ces dernières braises, on faisait encore passer les chevaux et autres troupeaux.
Cette fête était aussi nommée : la fête du soleil jeune.
A Beltaine, on honorait Bélénos, nom celte d’Apollon, et sa compagne Bellisama. A noter que le beau prénom celte Bélinda, résulte de ce nom.
Je précise que les celtes n’ont pas emprunté le culte d’Apollon aux grecs, et ce serait l’inverse ; en effet, selon Hécatée d’Abdère et selon Hérodote, les ancêtres des celtes, les hyperboréens auraient apporté le culte d’Apollon d’abord à Delphes et à Délos.
Comme le précise l’auteur grec antique Hécatée d’Abdère (quatrième siècle avant Jésus-Christ), chaque année, les hyperboréens faisaient convoyer des cadeaux pour les sanctuaires de Délos ; il s’agissait souvent de cadeaux monumentaux, comme par exemple les statues de magnifiques lions qu’on voit à Délos, ou les griffons de pierre, que l’on peut admirer à Persépolis.
Oui, bien des idées reçues tombent ! L’art de la statuaire était très bien possédé par les ancêtres des celtes.
Vendredi en offrant du muguet, souvenez-vous de la cérémonie qui avait lieu ce même jour, du temps de nos ancêtres celtes !
"Tout ce qui fut demeure "
" Seul compte ici et maintenant."
Maxime ancestrale celte.
Ananda_Isa- 5 étoiles
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Date d'inscription : 10/11/2008
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