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CHARTRES, Mystères

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 :: HERMETISME :: Alchimie

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Message  Admin Sam 8 Nov - 19:11

CHARTRES, Mystères Homvert_1


L'INFLUENCE CELTE

Aujourd'hui même, très peu est connu au sujet de la culture mystérieuse et évasive des peuples celtiques.

Ce que nous savons du Celts aujourd'hui est en grande partie grâce aux descriptions des auteurs romains, y compris Herodotus, qui les a appelés l'" Keltoi.



" Au planton, le monde développé de l'empire romain, le Celts a semblé barbare et primitif. Mais l'archaeology commence à indiquer que le Celts a possédé une culture puissante et complexe, qui devait avoir un grand impact sur des civilisations humaines pendant des siècles à venir.




Notre évidence archéologique plus tôt du Celts commence de ce qui est maintenant la France et l'Allemagne occidentale.


Il remonte à l'âge en bronze, autour 1200 AVANT JÉSUS CHRIST. Ils ont probablement commencé à arranger

dans les îles britanniques pendant l'âge de fer (8ème siècle à 6ème siècle AVANT JÉSUS CHRIST), alors qu'entre les 5èmes et 1ers siècles AVANT JÉSUS CHRIST, leur influence étendue de ce qui est maintenant l'Espagne et les rivages de la Mer Noire.


Au 4ème siècle AVANT JÉSUS CHRIST, le Celts a envahi les terres des Grecs et du Romans antiques, et pouvait conquérir l'Italie nordique, le Macedonia et le Thessalia. Ils ravaged la ville romaine de Delphes dans 279 et ont même pillé Rome dans 390, continuant pour pénétrer le mineur de l'Asie.


Cependant, au 2ème siècle AVANT JÉSUS CHRIST, le Celts de l'Italie nordique, connu sous le nom de Gauls, ont été conquis par le Romans, la France et la Rhénanie ont été soumises au 1er siècle AVANT JÉSUS CHRIST par Jules Caesar et par la 1ère ANNONCE de siècle, la majeure partie de la Grande-Bretagne était selon la règle de l'empire romain.



Dans la même période, le Celts de l'Europe centrale ont été dominés par les peuples germaniques.



Dans des temps médiévaux et modernes, la tradition celtique a survécu dans Bretagne de la France occidentale, Pays de Gales, les montagnes de L'Ecosse, et l'Irlande.



Les tribus celtiques elles-mêmes ont été unies par discours commun, coutumes et pratiquent, et religion. Leur économie a été régie par des activités pastorales et agricoles, parce que le Celts n'a eu aucune véritable vie urbaine. Ils ont passé leurs vies travaillant aux champs, tendant des récoltes ou des animaux, et dépendu de la fertilité du sol et des conditions du temps tout au long des saisons.



Chaque tribu a été dirigée par un roi et a été divisée par la classe en druides, ou les prêtres, les nobles de guerrier, et les commoners. Les nobles ont combattu leurs ennemis à pied avec des épées, des boucliers et des lances et étaient fanatiques du festoiement et du boire.



Comme toutes autres cultures, le style de vie du Celts ont influencé la structure et la croyance de leur religion, connues sous le nom de Druidism.


Quand Anglesey a été arrangé par le Celts dans environ 100 AVANT JÉSUS CHRIST, c'est devenu le centre de cette religion. Il s'est composé de la croyance de Pagan dans les deities de la terre, spiritueux de la régfion boisée, dieux du soleil, aussi bien que des elves et des démons.



Le dieu suprême du Celts était le crochet, qui a donné son nom à cette ville de Lyon ("Lugundum " dans le latin). Taranis, ou Dagada car il a été connu en Irlande, était le dieu du monde spirituel.



On a dit qu'a un visage qui a souri vers la droite mais glowered Ogomis, le dieu des guerriers et du kingship, du côté gauche.


Les dieux et les déesses de fertilité étaient abondent en tradition celtique, y compris Cernunos l'Antlered, qui était également le dieu du untamed des forces de nature, et Bridget, le patroness du feu.




Il a été souvent dépeint comme étant entouré par des cerfs communs, des serpents et d'autres créatures de régfion boisée. Un certain nombre des animaux ont été vus comme sacrés par le Celts, y compris le sanglier. Dans Gaul, la chasse et le massacre du verrat ont représenté le fonctionnement mortel le chant religieux à rectifier.

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Message  Admin Sam 8 Nov - 19:25


TEMOIGNAGE D'UN CHEMINEMENT ESOTERIQUE


AU CŒUR DE LA CATHEDRALE


par René POLIN


PROLOGUE






"Au moyen âge, toute forme est le vêtement d'une pensée. On dirait que cette pensée travaille au-dedans de la matière et la façonne. La forme ne peut se séparer de l'idée qui la crée et qui l'anime!".[1]



Cette pensée d'Emile Malle dans son Art religieux du XIIIème siècle, nous pouvons l'appliquer à la pérégrination que l'on peut faire au sein de ce Livre de Pierre, de cette "Bible des Pauvres", de ce "Mutus Liber". Du sens de la visite dans les dédales de la cathédrale, effectuée un soir avec des amis alors que le monument était fermé au public, voici une interprétation symbolique vécue que je propose en partage. De ce symbolisme qui, depuis le XVIème siècle, de naturel et explicite est devenu obscur à nos esprits modernes, soi-disant pragmatiques et rationnels, et à qui, me semble-t-il, échappent les messages de ces géants[2] sur l'épaule desquels nous ne sommes guère que des nains, à l'instar des apôtres juchés sur l'épaule des prophètes dans les vitraux de la cathédrale.



Pour redevenir sensibles aux mouvements des Pierres et des Lumières, à l'âme diffuse de l'idée qui s'en dégage, suivons le chemin du pèlerin d'autrefois. Comme il est significatif aujourd'hui de voir condamnée la porte par laquelle on entrait dans l'église basse, jouxtant l'horloge marquant de ses poids le temps profane![/center]


PREMIER VOYAGE[/center]






Il est huit heures: nous voilà dans ce que l'on appelle aujourd'hui "la crypte", vestige d'une construction antérieure et qui a servi à l'évêque Fulbert de substruction au côté nord de la grande cathédrale romane vers les années 1020.



Nous marchons de l'occident à l'orient. Il y fait sombre et froid. Et l'ensemble déjà vibre de silence... Ce sont probablement nos propres ténèbres qui apparaissent.

Des bribes de l'Evangile de Jean nous résonnent aux oreilles: "En lui était la Vie, et la Vie était la Lumière des hommes et la Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée". Ainsi nous déambulons sans hâte dans cette obscurité noirâtre à la recherche d'une harmonie ou d'un sens dans notre propre obscurité.



Jadis, les chambres souterraines des temples servaient de demeures aux statues d'Isis. Ici, notre chemin nous guide vers le sanctuaire de la Vierge noire et le puits des Saints Forts.

En son socle il y est inscrit: "Virgini parturae", celle qui doit enfanter, l'aspect féminin, l'arcane même de l'Amour divin, le parèdre de Dieu, "qui est Esprit". C'est la "materia prima" qu'il a engendrée, la matière vierge, la "Virgo materia" des hermétistes devenue "Virgo Maria".



La Vierge "qui est Esprit" est aussi appelée Racine (Salve, radix) pour marquer comme dans le Salve Regina qu'elle est le "principe et le commencement de tout": "Salut, racine par laquelle la Lumière a brillé sur le monde".



Venir à Chartres en pèlerin, c'est reconnaître en la Vierge le siège de la sagesse, le sujet de la science hermétique, de la sapientia universelle. Dispensatrice de la substance passive que l'Esprit solaire vient animer, Marie, vierge et mère, représente la forme de l'idée. Issue de l'arbre de Jessé, la vierge est de la race du salut et du feu, dès lors que nous savons que "Jes" en hébreu signifie "Feu".



L'aspect féminin du Christ vie serait ainsi Sophia (l'équivalent de Minerve Athéna). Le mot sophia contient PHOS (la lumière) et IOA désigne le Christ en tant que verbe.



C'est donc l'objet de notre pérégrination, celui d'entrer dans la connaissance de la sagesse et de la Lumière. Car la vierge signifierait que l'homme qui sera engendré deviendra, sous l'influence de l'Esprit, "le Christos", le "possesseur du secret".[3]



L'esprit du pèlerin qui rassemble des bribes de savoir épars, ne peut rester insensible au rapprochement avec l'aspect féminin de IOAN, successeur de Poséidon ou "Gé-Demeter", la "mère des Dieux" que les compagnons constructeurs auraient enfin appelée "Notre Dame".



Marie et Jean se retrouvent d'ailleurs encadrant le Seigneur dans le statuaire à l'extérieur. L'un et l'autre sont annonciateurs; l'une du Christ, l'autre de l'Apocalypse débouchant sur la reconstruction de la Jérusalem céleste, tous deux recommandant au pèlerin de renaître de l'Esprit: "Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l'esprit est esprit. Ne vous étonnez pas de ce que je vous ai dit qu'il faut que vous naissiez de nouveau". (ioan, III, 6,7).



Mais l'image de l'immaculée conception nous avertit que pour renaître à nouveau, renouer avec l'Esprit, une purification est nécessaire pour "enfanter de soi-même, le nouvel homme", "le Christos"[4], cher à Saint Martin. Cette purification par l'eau est évoquée par le puits des Saints Forts où nos pas nous conduisent juste après avoir quitté la Vierge noire, là, en bas, dans la Crypte.



"Lorsque Jésus, amené par deux Esséniens, sortit de l'EAU, son corps semblait ruisseler de lumière...".[5]



C'est bien Jean dont la fête n'est pas en vérité celle du Feu mais bien celle de l'Eau ignée qui fait dire au Christ: "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra source intarissable". C'est donc à l'alchimie de l'eau et du feu donnant naissance à l'Esprit que nous nous prêtons en déambulant dans ces sombres couloirs ou, devrais-je dire dans la matrice sombre de la cathédrale. Après l'objet, c'est le sens de notre pérégrination qui vient d'apparaître, comme une mise en mouvement, une sorte d'inertie intérieure, comme guidée par un fil invisible.



Cette purification par l'eau, après comme une sorte de renaissance à laquelle nous invite le Puits des Saints Forts, rejoint le symbolisme de la source des puits du fleuve Emmosé, de la fontaine Emméa-Kroumos à Athènes, de la fontaine Kartalie à Delphes, de la source salée que Poséidon fit jaillir au pied de l'Acropole et que l'on appelle clepsydre (une deuxième horloge, au mouvement fluide celle-là); c'est l'eau du rocher d'Horeb frappé par Moïse, du cœur percé du Christ laissant couler le sang et l'eau. Tous ces symboles représentent de façon concordante la doctrine qui est une eau qui étanchera la soif de connaître pour celui qui s'en désaltérera.



Ainsi le pèlerin purifié par l'eau ignée renaît de l'Esprit. Voilà son chemin tracé, son âme ravivée n'a plus qu'à suivre le fil des couloirs courbés comme un électron lancé sur les circonvolutions qui lui sont désormais assignées...



Dans cette deuxième partie de la marche dans les profondeurs il progresse en sens inverse, de l'orient à l'occident, des premiers pas qu'il venait d'effectuer vers la Virgo Maria: il se retrouve alors dans un milieu clair-obscur, blanchâtre, un déambulatoire un peu blafard.



"Autour de lui et au-dessus[6], des piliers énormes massifs se dressent sur leurs puissantes bases. Formes rudes et frustres où rien ne cède à la solidité statique. Muscles épais, contractés sous l'effort, qui se partagent sans défaillance le poids formidable de l'édifice entier. Volonté nocturne, muette, rigide, tendue dans une résistance perpétuelle à l'écrasement. Forces matérielles que le constructeur a su ordonner et répartir, en donnant à tous ces membres l'archaïque aspect d'un troupeau de pachydermes fossiles, soudés les uns aux autres, arrondissant leurs dos osseux, creusant leurs ventres pétrifiés sous la poussée d'une charge excessive. Force réelle mais occulte", monde de la matière, "qui s'exerce dans le secret, se développe dans l'ombre et qui gît sans trêve dans la profondeur des substructions de l'Oeuvre...".



Telle est l'impression dominante qui vous assaille en même temps que votre esprit, témoin de notre double nature, comme par réminiscence d'une puissante psyché collective des luttes sans merci des Dieux et des Titans pour retrouver l'âge d'or où les hommes vivaient à l'abri des souffrances, de la maladie et de la mort, où tout n'était qu'ordre, justice et félicité...



Ce long couloir pesant se termine par un petit escalier montant vers un peu plus de Lumière, une étoile peut-être, qui sait?



Ce brusque rétrécissement rappelle sans doute que la porte est étroite et que celui qui la franchit pour gravir les degrés meurt à la matière, en s'ouvrant à la Lumière de la connaissance en ayant effectué le parcours du dédale de son intérieur.



C'est ainsi que le fil invisible invite à se retrouver de l'autre côté des lourds portails du monde du savoir, représenté à l'extérieur par les statues de Platon, Pythagore, Socrate peut-être, pour entrer par l'intérieur dans celui de la connaissance, la sapientia annoncée, représentée par les rois mages du vitrail rougeoyant, n'apparaissant à la vue que de l'intérieur.



Juste derrière ces lourdes portes qu'il n'a pas franchies, le pèlerin se trouve sur une pierre rectangulaire, la Pierre du seuil, debout face à la nef, blanche de luminosité.







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Message  Admin Sam 8 Nov - 19:27

DEUXIEME VOYAGE






Il est neuf heures. Tout autour les pieds des pachydermes souterrains s'élancent vers la voûte, mouvement qui souligne des fines nervures rondes ou carrées... le cercle et le carré partout rappelés où que se porte le regard: la connaissance monte avec elles du fond de la Terre obscure et est devenue Pouvoir, pouvoir de maintenir ensemble les forces contraires, les forçant à l'équilibre dans un élan impétueux, rendant à l'homme sa juste dimension, celle pour qui la spiritualité offre de vivre humblement dans un Eternel présent, temps sans lequel la durée profane des événements historiques, la durée humaine n'auraient plus de sens.



De cette Pierre de seuil donc, le pèlerin a l'impression que sa présence a permis à l'immense édifice de se mettre en mouvement. Aucun vitrail n'est visible sur les côtés, sauf ceux de l'orient, là-bas, tout au fond, qui offrent aux yeux comme un lointain habit d'arlequin aux détails multicolores indiscernables et dont l'unité apparaît sous forme de mur de lumière allégeant le mouvement des Pierres, faisant oublier les forces pesantes qui les traversent.



Pierres, Lumières et nervures s'interpénètrent déjà dans un mouvement immobile d'élévation, invitant le pèlerin à reprendre son chemin circulaire pour un deuxième voyage de l'occident à l'orient et de l'orient à l'occident, invitant l'électron qu'il est devenu à participer aux mouvements mêmes imprégnés par les Pierres.



Au pèlerin s'offre alors une symphonie de Lumières. Le soleil couchant ce mois de juin vient littéralement embraser les vitraux qui jettent à l'intérieur de la nef mille combinaisons de couleurs diverses. Des vitraux que l'on croyait connaître se parent d'impossibles et rougeoyantes braises comme celles peut-être du buisson ardent, et d'autres, au contraire, reflètent le bleu profond du fond des mers. Vision hallucinante de l'Eau ignée enseignée dans la crypte intérieure.



Au bruissement des pierres répond la douce musique des Lumières, les vitraux entament alors comme un chœur d'amour céleste se répandant en un même souffle du septentrion au midi et de l'orient à l'occident. Chacun à son tour envoie un message muet à d'autres qui répondent du leur, en langage argotique je présume, créant ainsi une fabuleuse et inaudible harmonie dirigée par un invisible chef d'orchestre. L'émerveillement est à son comble pour ce petit électron qu'est l'homme qui a retrouvé son âme, en bas à l'intérieur de la crypte comme en lui-même.



La cathédrale alors devient légère, vivante, énergie pure inscrite dans l'univers, dans une étourdissante symphonie invisible. L'ensemble des correspondances confère à l'édifice l'idée d'un vaisseau dégagé de sa pesanteur qui flotte dans l'éther, l'image d'une Arche d'alliance réactivée qui accomplit son œuvre l'espace d'un Temps éternel.



A ce moment j'ai eu l'impression enivrante d'être au centre d'un atome avec toutes ses composantes gravitant en harmonie, avec tous mes sens. Le plus curieux est que je crois savoir aujourd'hui que, ce soir là, je n'en fus même pas étonné.



Le second voyage revient à méditer devant les vitraux dont l'alternance immuable des couleurs reliées entre elles par le nécessaire plomb, transmet un sens héraldique autant que l'histoire de l'ancien et du nouveau Testament ponctuée de la vie des saints ou de ceux qui ont œuvré. Du vitrail de Noé au nord qui renvoie au sud au vitrail de l'Apocalypse de Jean en passant par l'incroyable bleu de Notre Dame de la belle verrière, le message de l'Eau Ignée consistant à renaître de l'Esprit est partout présent. Mais là, tout bon guide ou ouvrage permettra à celui qui veut approfondir savamment d'intérioriser la part de savoir nécessaire. Pour l'heure, il ne s'agit que du témoignage d'un vécu en chemin..


TROISIEME VOYAGE







Revenu sur la Pierre du seuil après avoir effectué cette deuxième grande spirale garnie de vitraux, voilà pour le pèlerin l'heure de sa vérité. En effet, devant lui s'offre l'entrée du Labyrinthe...



Osera-t-il y entrer...? Sa mise en mouvement antérieure l'y pressent: il est précédé de tant d'autres et dans tant de cathédrales et de légendes, depuis la nuit des Temps, qu'il ne peut plus s'y refuser. Il est d'ailleurs déjà dans une autre dimension et la cathédrale atome mise en mouvement par sa pérégrination lui a servi de fil d'Ariane pour entrer dans son propre labyrinthe, vers son centre même. Au centre du cercle se trouvaient jadis le combat de Thésée et du Minotaure. Or c'est bien un fil d'Ariane que la cathédrale pousse à suivre sur le labyrinthe. Le voilà en route explorant des circonvolutions groupées en quatre parties vers les quatre coins de la Terre, un pèlerin quaternaire épelant péniblement les quatre lettres de Yave, en suivant des courbes, des tournants brusques de façon à former un trajet bizarre, inextricable. Tel est le troisième voyage accompli sous la voûte.



Ariane serait une forme d'Airagne (araignée) par métathèse de l'i. Cela veut dire aussi orient. Le verbe grec correspondant signifierait prendre, saisir, entraîner, attirer. C'est l'aimant en quelque sorte, la vertu enfermée dans le corps que les sages nomment "magnésie". En provençal, le fer de l'aimant c'est aran ou iran. C'est l'Hiram maçonnique, le divin Bélier, l'architecte du Temple de Salomon. Or le labyrinthe est dit parfois "de Salomon"; une transposition du même mot aurait donné par la suite "sidus, siderus" ou étoile "aimantant", ce qui a donné "le soleil levant". Enfin le labyrinthe de Cnossos en Crète est appelé "Absolum", absolu, ou Pierre philosophale des alchimistes...[7]. Tout se passe comme si le labyrinthe dévorait et digérait la lumière ambiante pour en faire irradier la Lumière Esprit ou le Christ solaire, en transmutant de chair en esprit celui qui le parcourt.



C'est donc bien une alchimie intérieure que nous offre la cathédrale en son cœur en relation avec les mouvements des pierres et des lumières, à celui qui vient si longtemps en trois fois de pérégriner. C'est bien le symbolisme du centre du monde, le mouvement immobile même de la transcendance et de l'Amour que l'on connaît en parcourant le labyrinthe.



On y prend, je l'avoue, une forme de tournis, à force d'être rejeté sans cesse à l'extérieur chaque fois que l'on se rapproche du centre. On y apprend sans ostentation la relativité du temps, mieux encore on la vit. C'est le temps de la troisième horloge sur un autre plan, celui du gnomon de Saint Sulpice que nul horloger terrestre ne peut de lui-même régler.



A celui qui aurait l'idée saugrenue de le parcourir en courant, il se peut qu'il devienne comme le Fou du Tarot. Le symbole signifie à la fois un sens et son contraire. Le symbole vivant, signe d'une empreinte universelle, fait et défait l'esprit faible. Ce n'est donc qu'en se hâtant lentement, à petits pas, en marquant les tournants pieds à l'équerre, à son rythme, que l'on entreprend l'inexorable marche sans jamais retourner sur son chemin.



On apprend alors à s'imposer le véritable Silence, à parcourir une distance infinie tout en restant sur place, à prendre le temps du temps, sans jamais s'égarer. On y apprend aussi à mesurer le travail que cela représente de descendre en soi-même, dans son propre enfer. Et au bout, pourtant, l'on sait que le Minotaure doit être vaincu, le dragon intérieur attend celui qui chemine dans son propre esprit, à chaque angle, à chaque détour, et il l'assaille d'images comme pour le faire sortir et interrompre son chemin. On y apprend l'être et le non être, le lâcher prise enfin et le miroir ne reflète plus aucun ennemi...



Tout autour, la cathédrale, porteuse dans sa forme de l'idée, veille et encourage le pèlerin par le mélodieux jaillissement coloré de ses colonnes et de ses nervures de pierre qui soutiennent l'incroyable nef autant que le pèlerin dans ses efforts.



Parcourir en petit groupe comme nous le faisions ce soir là, révèle à quel point le chemin des uns et des autres, pourtant unis dans le même but, est tantôt rapproché, tantôt éloigné de celui des autres. Parfois même on se retrouve éloigné de tous les autres en même temps, parfois on se retrouve au sein d'un groupe compact, comme dans un menuet bien réglé.



Arrivé au centre, un cercle... six pétales..., donnent lieu à douze pas en cercle autour du centre, répondent à la grande Rosace de l'occident, brillant de ses purs émaux sur un écran noir.



Ce soir là il était 11 heures. Les trois voyages avaient eu lieu à 8, 9 et 11, ce qui donne 28. 8 + 2 = 10. Un, le iod, et zéro. C'est, dit-on, l'éternité.



A la troisième heure étaient parcourus les 7 plans de l'Etre, ce qui fait 21, comme le livre de Nicolas Flamel. Or, 21, c'est 2 + 1 = 3. Le ternaire omniprésent...



Alors, après cette dernière bribe de pensée, après les 6 pas rassemblés, c'est l'ultime pas au centre du centre, face à l'orient. Au centre du cercle, à chacun de découvrir, à chacun de choisir la façon de sortir... Pour ma part, j'ai imaginé ressentir comme un souffle immobile, une vie permanente et présente dont j'étais devenu partie intégrante sans peine, ni fatigue.



Dans cet ultime pas se trouve d'un coup le Mutus Liber résumé en "Un le tout"


EPILOGUE







Puis, comme par enchantement, les vitraux se sont éteints. L'arche de Lumière avait œuvré et le pèlerin était devenu immobile et l'ensemble du vaisseau s'est transmuté en un indescriptible silence bleuté, couleur de la Virgo Maria "qui est esprit', ou tout cependant reste visible quoique dans l'obscurité. La sensation alors est que l'on peut être à la fois dans ce monde et hors du monde et que le Sacré s'éloigne dès lors qu'on l'approche. Telle est la dure loi de la Lumière.



Le pèlerin n'a plus qu'à revenir pour d'autres voyages pour mieux encore gravir les degrés de l'échelle, s'initier à répandre les vérités qu'il a acquises, à les méditer, à refaire en lui-même le trajet qui vient de lui être enseigné. Car il sait maintenant qu'il ne peut progresser sans se mettre en chemin, sans pérégriner. Il sait qu'il ne sait rien.



Mais il a su enfin Oser Pouvoir Savoir se Taire. Il est initié à aller vers la Lumière, il ne lui reste plus qu'à recommencer inlassablement jusqu'au jour où, peut-être, souffrant et persévérant, il deviendra lui-même Lumière.





René POLIN ............juin 1997





On trouvera avec profit et à titre d'exemple, les clefs de certaines images plus développées dans quelques ouvrages. Chacun peut y trouver les éléments pour forger son propre chemin.



L'art religieux du XIIIè siècle, Emile Malle.

L'Evangile Esotérique de Saint Jean, Paul le Cour.

Le Mystère des Cathédrales, Fulcanelli, Ed. Pauvert.

Le Nouvel homme, Louis Claude de Saint Martin.

Le Sacré et le Profane, Mircéa Eliade.

Les Tracés de Lumière, Jean Tourniac, Dervy Livres.

Le Sacré. J.-J. Wunenburger, Que Sais-je?



sans oublier Sœur Anne-Marie, guide éclairée de la Cathédrale

et tant d'autres...



[1]Emile Malle, préface p. 2
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Message  Admin Sam 8 Nov - 19:30

CHARTRES, Mystères Titre53


L’orientation de la cathédrale de Chartres est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est.


Il est à noter que c’est celle de la plupart des églises dans lesquelles on trouve des Vierges Noires.

La cathédrale est donc orientée non pas vers l’Orient, mais dans l’axe du solstice d’été, le 21 juin lorsque le soleil se lève à l’apogée d’un cycle annuel. A partir de cette date, les jours raccourciront. Angle Nord-Est bien connu pour être celui des inaugurations...entre autres.

Début de nouveau cycle, renouveau de la vie.

Vieilles observations qui ont amenées les hommes à commémorer ce « passage » par des fêtes en « passant » par dessus le feu ou en enflammant des roues de pailles.

Roue, cycle …

Moment de l’année où les paysans négociaient leur contrat de travail pour l’année nouvelle.

Commémorations connues plus tard sous le nom de Saint Jean, puisque la fête de Saint Jean-Baptiste est le 24 juin.

Il est intéressant de remarquer que le nord de la France présente un ensemble de cathédrales des 12èmes et 13èmes siècles, toutes dédiées à Notre-Dame, dont la disposition rappelle celle des étoiles de la Constellation de la Vierge, telle qu’elle devait être au moment de la naissance de Jésus. (1)
(1) Les mystères de la cathédrale de Chartres de Louis Charpentier. Editions Robert Laffont
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Message  Admin Sam 8 Nov - 19:38

CHARTRES, Mystères Titre96

CHARTRES, Mystères Ico_laby_parcours_1 CHARTRES, Mystères Ico_laby_parcours_2 CHARTRES, Mystères Ico_laby_parcours_3

cliquez sur l'image pour l'agrandir

Parcours du labyrinthe

Le labyrinthe est accessible tous les vendredis, du 1er vendredi de Carême au dernier vendredi d'octobre





Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres intrigue les personnes de notre époque qui se demandent ce qu'il peut bien signifier, et à quoi il pouvait servir à nos ancêtres.
Inconsciemment, en se posant cette dernière question, ils commencent à trouver la solution, ils entrent dans la voie voulue par les concepteurs du labyrinthe.


Il est malheureusement connu par le grand public pour les "forces" en son centre. Forces telluriques dont l'existence n'ont jamais été prouvées par les appareils de la science actuelle, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'existent pas, car certains ressentent quelque chose, qui ne sont ni illuminés, ni païens. Mais la richesse du labyrinthe est de toute autre nature.

Une des racines de labyrinthe est "laborintrus", mot latin qui comporte la racine "labor", travail, dans le sens d'effort. De ce terme découlent plusieurs mots dont "labrum", sillon ouvert par le "labrus", nom donné à une hache à double tranchant, une de ces haches qui séparent le bien du mal, le haut du bas, le profane du spirituel. Peut-être est-ce là qu'il faut chercher l'origine des "forces" signalées au centre du labyrinthe, "forces" chthoniennes, sataniques de dessous ? Le labyrinthe serait dans ce cas un "nœud" qui bloque toutes ces "forces" et sépare donc le profane du sacré dans un lieu saint.
Cosmos était le sanctuaire de la hache, l'emblème du Roi, l'équivalent du Z de Zeus / Minos, la foudre qui relie la Terre au Ciel. La hache est l'instrument qui relie ou sépare le terrestre et le céleste.


Une autre origine du nom serait "labra" qui désigne les cavernes, les galeries de mines et "inthos" suffixe de racine pré-indo germanique qui se rapporte aux jeux d'enfants. Ainsi "labra-inthos", labyrinthe, désignerait les jeux de la caverne. Un lien possible peut donc exister avec la fameuse "Caverne" de Platon, entre les ombres et la Lumière, entre l'alternance noir et blanc du labyrinthe, le long du parcours qui conduit du profane au sacré, de la nuit vers le divin.

Les labyrinthes existent dans le monde entier depuis des millénaires. Les plus anciens datent de 15.000 ans. On en trouve en Amérique, en Suède en Grande-Bretagne, Italie, Inde, Egypte et naturellement en France.
Hérodote décrit celui du lac Moéris, construit par Aménemha III sous la 2ème dynastie. Il contenait 3000 chambres. Anubis, le dieu égyptien, y prenait en charge les âmes des défunts pour les conduire jusqu'à Osiris, afin que ce dernier prenne sa décision sur le devenir du mort.


Fait de cavernes et de carrières, ces lieux sous terre étaient des lieux initiatiques.
Le plus célèbre, celui de Cnossos, en Crête, formait une spirale se rétrécissant vers le centre en montant, pour déboucher à l'air libre. Dédale, son concepteur, a laissé accroché à son nom ce concept de complexité, mais n'oublions pas que son fils Icare en se rapprochant du Soleil a fait fondre ses ailes. Si tous les chemins mènent à Rome, certaines intentions peuvent en éloigner … définitivement.


Peu à peu, les labyrinthes à trois dimensions, avec des voies sans issues, celles des errements et des culs de basses fosses, ont laissé place aux labyrinthes à deux dimensions et à une seule voie, menant au centre après des croisements et des retours en arrière. Façon comme une autre d'obliger au retour sur soi, à la descente dans son intériorité la plus intime.
Il en existe des circulaires (Saint Vital de Ravenne, Saint Savin de Plaisance, Sens, Guingan, Bayeux, Saint Michel de Pavie…), des carrés (Basilique San Reparatus d'Orléansville, Villa Diomède à Pompéi, San Bertin à Saint Omer…) et octogonaux (Saint Quentin, Arras, Reims, Amiens…), des géants et des petits.
Globalement, avec cette évolution, l'appellation labyrinthe est devenue erronée, car il n'y a plus qu'un seul chemin.


A ce stade il est amusant d'observer que le "Jeu de l'Oie" n'est pas un jeu anodin, mais est un pèlerinage sur un labyrinthe pour enfants, dans lequel la symbolique est la même. Avec ses embûches, ses pénalités et ses retours en arrière, c'est une façon d'apprendre aux jeunes, et parfois aux moins jeunes, les règles du "jeu" de la "Vie". Autre message laissé par La Tradition de nos anciens parmi d'autres jeux tels que celui de "la marelle" qui conduit de la terre au ciel, de l'enfer au paradis en passant par la croix.

Si j'avais à définir le labyrinthe, je dirais que c'est avant tout un chemin de prière et de méditation pour celui qui fait un pèlerinage.

C'est en partie pour cela que celui de Chartres est également connu sous le nom de "Chemin de Jérusalem" car au temps des croisades, nombreux étaient ceux qui ne pouvant aller en Terre Sainte, parcouraient le labyrinthe, par substitution faute de pouvoir partir. Son parcours fait à genoux, prenait autant de temps que de marcher une "lieue", d'où son autre nom : "la Lieue"
Mais je viens de dire "en partie", car le terme de Jérusalem dépasse le simple nom de la Cité Terrestre pour faire allusion à la Cité Céleste, modèle idéal pour ceux qui cherchent à retrouver le paradis perdu, modèle pour ceux qui par une vie exemplaire essayent de retrouver la pureté originelle.


Celui de Chartres est situé à la 3ème des 7 travées de la nef, 7, somme des nombres 4 et 3, symboles de tous temps de la matière et de l'esprit. Il est donc situé à l'intersection de la Terre et du Ciel.

L'homme, dans le monde entier, a conscience de la dégradation de son état sur terre par rapport à ce que ses ancêtres les plus lointains ont connu.
Pour nous, chrétiens, Adam et Eve sont les modèles archétypes par où, tout a commencé. Nous cherchons à retrouver l'état adamique de pureté idéale, celui où Adam possédait la "Parole" c'est à dire la possibilité de créer en nommant comme le fait Dieu, le Verbe. Pour cela, nous cherchons à reconstruire sur terre une cité "semblance" de celle dans les cieux, nous cherchons à retrouver le Paradis perdu, la Parole perdue. Le nom choisi est Jérusalem car il symbolise le lieu de la venue du Messie sur terre.


L'homme qui part en pèlerinage avec un but géographique sur la planète, cherche à retrouver son créateur au travers de la manifestation qu'il traverse lors de son voyage et arrive au terme de ses pérégrinations, en état de symbiose totale avec l'environnement créé par Dieu.
Voyage "initiatique" réel, à la fois début, "init" de "initium" et fin.
Il fait alors partie du tout, a rejoint l'Un, son créateur, totalement conscient de la part qu'il lui reste à jouer dans l'accomplissement de l'œuvre divine, dans la manifestation.
Comment mieux "qualifier" le Divin que par le mot : "absolu" ? Or, "Absolum" était le nom du labyrinthe de Cnossos, celui du combat de Thésée et du Minotaure. Autrefois, une plaque de bronze représentant Thésée et le Minotaure était fixée au centre du labyrinthe de Chartres. Elle a été déposée.


L'homme qui parcours le labyrinthe, part dans un voyage initiatique virtuel. Il s'isole de la manifestation et se concentre (Quel beau mot) sur lui-même, recherchant en lui les traces de la manifestation divine.
Lui aussi arrive au bout de son voyage en parfaite communion avec Dieu. Il comprend progressivement par les allers et retours du parcours, qui le rapprochent et l'éloignent du Centre qu'il est nécessaire de chercher en allant de l'avant, mais qu'il est bon de regarder derrière soi, puisque tout a commencé "avant".

"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu".
On ne se coupe pas de ses racines, sous peine de mourir.
On ne sait pas s'il y avait un "fil d'Ariane" au début du labyrinthe de Chartres, accroché à un anneau, mais au début du parcours, un anneau a laissé son empreinte. Reliait-il le pèlerin dans son aventure, au sens de "avent", à son passé, à ses racines ?


Nouveau Thésée, il va combattre symboliquement le Minotaure incontrôlable, son Minotaure, celui des aspects négatifs de sa personnalité, aspects qu'il se sera lui-même confessés.
Il en sortira régénéré, comme Thésée, tout comme notre Seigneur Jésus-Christ vainquit la mort et ouvrit le chemin de la vie. Il est régénéré par son statut "Royal" et triomphe du Satan à l'aide du fil d'Ariane, fil de la Vierge Marie, fil de l'Amour qui répond à la bestialité et à la mort. Il lui est envoyé à temps par le Divin et le guide dans ses épreuves. Ne pas perdre "le fil" est fondamental pour celui qui récite un Rituel initiatique, que ce soit du temps du pseudo "Livre des morts" égyptien ou de notre temps lorsque nous récitons les Psaumes.


A noter que selon La Tradition, seuls les Rois, initiés et représentants de Dieu sur Terre, peuvent aller et revenir sans dommage entre les trois mondes (souterrain, terrestre et céleste) car ils en connaissent les voies.

Pour revenir à notre pèlerin, la dernière station à genoux, le dernier pas, celui qui le place au centre du labyrinthe, celui qui marque la réussite des retrouvailles, celui qui l'oblige à se relever, était fort justement appelé le "Saut de la Joie".

Nous pouvons l'imaginer, arrivant devant Chartres, ayant prié dans la Crypte, pour se purifier et rendu hommage à Notre Dame, se déchausser ("Ote tes chaussures de tes pieds, car le lieu où tu te trouves est sacré") pour ne pas souiller ce saint lieu avec les poussières du monde profane (de "profanum" qui est devant le temple) et tomber à genoux devant l'entrée du labyrinthe face à l'autel.
Nous pouvons imaginer son lent cheminement et sa progression le long du parcours initiatique, chantant les psaumes de David. Ses multiples allers retours lui font comprendre la nécessité du retour sur soi, mais également à considérer une situation selon divers points de vues. Vieille nécessité de prendre de la distance afin de mieux juger, appréhender un problème.
Le fait de croiser un autre pèlerin sur la voie, rappelle que seule l'expérience personnelle est valable.
Un jour dans un sens, un jour dans l'autre, celui qui cherche trouvera et se sera enrichi au passage de "points de vues" apparemment opposés mais en réalité complémentaires d'une même et unique solution.
Arrivé dans la dernière ligne droite, il se prépare à rencontrer celui qu'il sait être présent, "celui qui est et a toujours été", au centre.


Là, il est obligé de se relever, comme aspiré vers le haut, seule voie de sortie du labyrinthe. En effet, la seule autre alternative, serait la mort.

C'est cela le "Saut de la Joie", car l'allégresse est extraordinaire pour celui qui vit réellement ce cheminement. Les derniers psaumes sont une série d'Alléluia qui aboutissent pour celui qui entend, en un concert unique de musique sacrée. Il est face à Dieu.
" Debout les Hommes". Pas n'importe lesquels, mais ceux qui sont devenus conscients, c'est à dire qui partagent "La Science".
Pourquoi le mot "Saut" ? Existe-t-il de meilleur terme pour faire comprendre le passage soudain d'un état de l'être à un autre ? Celui qui vient d'aboutir dans sa démarche spirituelle a soudainement changé de niveau de compréhension, au sens étymologique du terme, et en un instant, en une illumination, sauté au niveau supérieur.
Mais cette sortie vers le haut, cette rencontre avec le divin, avec la Lumière, avec le Verbe, n'est que temporaire. Il faut redescendre sur Terre afin de propager la "Parole" et montrer le chemin à ceux qui la cherchent.
Copyright © 1999 Gérald Béhuret Dernière mise à jour :

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05/09/2006 15:17:43
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Message  maugnita Sam 8 Nov - 21:20

Les Demeures philosophales prétendent mettre en évidence l'importance de la symbolique

alchimique et d'un certain type de langage ésotérique dans l'histoire et l'architecture, grâce à divers exemples.

Fulcanelli y expose notamment ses thèses sur l'état des connaissances philosophiques et

scientifiques au Moyen Âge et à la Renaissance, connaissances toujours vues par le prisme de la

quête du Grand œuvre des alchimistes.

L'ouvrage se conclut par une mise en garde touchant aux dangers d'un progrès scientifique illimité.


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Message  maugnita Sam 8 Nov - 21:25

Avec Les demeures philosophalesqui le suivront, une importance majeure dans l'histoire de l'alchimie.

Il prétend poser un autre regard sur l'art gothique français, en s'intéressant à l'interprétation de la symbolique selon lui assurément laissée par les alchimistes dans la pierre.


Fulcanelli s'intéresse ici en particulier à la cathédrale de Paris, à la cathédrale d'Amiens et à Bourges se penche sur l'Hôtel Lallemant, bâti quant à lui vers 1500.
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