NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
:: HERMETISME :: Alchimie
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NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
Cathédrale Notre-Dame de Paris
Fulcanelli décrit longuement ce monument dans son ouvrage "Le Mystère des cathédrales". Les photos qui suivent montrent la facade ouest et ses médaillons sculptés, au nord la rue du cloître Notre-Dame avec la légende de l'Assomption de la Vierge et enfin des vues des toitures avec les fameuses gargouilles et chimères.
cliquer sur les photos
Facade ouest | La Pierre d'angle, sa taille | L'alchimiste de la tour sud |
Les chimères des tours | La Flêche de Viollet-le-duc | Toitures et Arcs-boutant |
Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
Re: NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
Notre Dame de Paris, la Philosophie ou Scala Philosophorum nous accueille.[/size]
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Fulcanelli commente ce médaillon. Son emplacement central met fortement en relief le message : l'alchimie - la philosophie - nous accueille. Il donne tout son sens ésotérique à la lecture de ce livre de pierre, complétant le sens exotérique et religieux évident de ces mêmes sculptures. Cliquez ici pour lire le passage de Fulcanelli consacré à la Philosophie, Vierge mère ou Cybèle.[/size]
Julien Champagne réalise là un magnifique croquis. Il est l'illustrateur des Fulcanelli, mais bizarrement il est aussi la seule personne connue ayant dédicacé deux livres de Fulcanelli de sa propre plume, utilisant lui-même le pseudonyme de "Fulcanelli".
Sur la photo ci-dessus se voit la Philosophie, entourée à gauche de la Médecine et à droite de l'Astronomie.
La Musique et la Grammaire se trouvent sur le côté droit, non visibles ici. La Dialectique et la Géométrie font le pendant, sur le côté gauche.
Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
Re: NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
Fulcanelli et la taille de la Pierre d'angle des alchimistes
Bas-relief de la rue du Cloitre Notre-Dame, situé à la naissance de l'arrondi du choeur, dans le prolongement de la nef.
Cliquer ici sur le lien Google Earth pour situer ce bas-relief de la cathédrale Notre-Dame de Paris
<
Fulcanelli, dans son livre le Mystère des cathédrales, commente ce bas-relief situé dans la rue du Cloître Notre-Dame, au côté gauche de la cathédrale :
"... cette figure, destinée à représenter la matière initiale de l’Œuvre , humanisée sous l’aspect de Lucifer (qui porte la lumière, – l’étoile du matin), était le symbole de notre pierre angulaire, la pierre du coin, la maîtresse pierre du coignet. " La pierre que les édifians ont rejettée, écrit Amyraut, a esté faite la maistresse pierre du coin, sur qui repose toute la structure du bastiment ; mais qui est pierre d’achoppement et pierre de scandale, contre laquelle ils se heurtent à leur ruine. " Quant à la taille de cette pierre angulaire, – nous entendons sa préparation, – on peut la voir traduite en un fort joli bas-relief de l’époque, sculpté à l’extérieur de l’édifice, sur une chapelle absidiale, du côté de la rue du Cloître-Notre-Dame." Fin de citation.
Ce bas-relief montre la légende de Théophile, diacre envieux qui vend son âme au diable. Cette fable très populaire se retrouve sculptée dès le moyen-âge sur des porches d'église romane. Notre bas-relief se compose de trois parties et se lit de droite à gauche.
L'histoire commence : Théophile vend son âme au diable.
Dans cette scène le diable apparaît démesuré.
Sa tête est énorme, les yeux sont exhorbités, comme possédés. La bouche très élargie ressemble à celle d'un batracien. Le pied, en bas à droite, se termine par une griffe acérée. Les longs poils du corps semblent flotter au vent.
Au centre se joue le drame. Le diable pose sa patte droite sur l'épaule du diacre Théophile. Sa patte gauche tient de ses longues griffes le parchemin fatidique sur lequel le diacre a vendu son âme, son souffle, son sang, au diable. Théophile, de sa main droite, tient l'autre bout du parchemin. Le cachet qui pend au bout d'une cordelette sert à sceller ce parchemin pour l'éternité, signant la damnation de ce malheureux, perdu par son avidité matérielle.
L'étrangeté de la scène réside dans la fusion des deux corps qui semble s'opérer. En effet le diacre est comme englouti par le diable, devenant lui-même diable. La grande bouche du diable et sa crinière flottant au vent suggèrent la tempête, la bourrasque, le tonnerre. C'est la fin du monde, au moins pour ce damné.
Mais quel est cet homme, coiffé d'un bonnet phrygien au dos des deux protagonistes ?
Deuxième partie : Théophile supplie la Vierge Marie de le délivrer du pacte conclu avec le diable.
A genoux Théophile implore la Vierge Marie, mère de Jésus, de le libérer du pacte mortel pour son âme. En vendant son âme, il est mort à la vie céleste. Il ne fait plus parti des vivants. Il est damné. Son souffle, son sang, son âme ne lui appartiennent plus. Il est devenu mort à lui-même.
Seule la Vierge Marie, la mère de tous, incarnation de l'âme du monde, peut lui redonner son souffle, son âme. Nous assistons là à un drame eschatologique.
L'âme du monde semble être, pour les alchimistes, l'archétype de la puissance vitale, invisible, animatrice de tout ce qui est et vit sur terre et dans l'univers.
Troisième partie : la Vierge Marie délivre Théophile du pacte conclu avec le diable en le lui arrachant des mains.
La Vierge Marie et l'âme du monde reprennent de force à cette brute ce qui leur appartient en propre à elles : sang, souffle, âme, vie. Le diable a volé celle de Théophile par ruse. Il ne peut la garder car il est trop petit pour emprisonner uneparcelle de l'âme du monde.
La Vierge arrache le parchemin de sa main gauche tandis que de sa droite elle frappe le diable d'un coup d'épieu porté à sa bouche. Une partie de celui-ci est encore visible sur la figure du diable.
Fulcanelli commente cette âme du monde et son rôle dans les opérations du Grand Oeuvre. Cliquez sur la photo ci-dessus pour lire certains de ses commentaires.
Enfin, dans les liens photographiques ci-dessous se trouvent des photos en haute résolution de ce bas-relief qui mérite votre temps.
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Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
L'Alchimiste, gargouille des tours
Fulcanelli commente l'alchimiste de la cathédrale, dans son ouvrage "Le Mystère des cathédrales" (page 94, édition JJ Pauvert) : " La cathédrale tout entière n’est qu’une glorification muette, mais imagée, de l’antique science d’Hermès, dont elle a su, d’ailleurs, conserver l’un des anciens artisans. Notre-Dame de Paris, en effet, garde son alchimiste. Si, poussé par la curiosité, ou pour donner quelque agrément à la flânerie d’un jour d’été, vous gravissez l’escalier en hélice qui accède aux parties hautes de l’édifice, parcourez lentement le chemin, creusé comme une rigole, au sommet de la seconde galerie. Arrivé près de l’axe médian du majestueux édifice, à l’angle rentrant de la tour septentrionale, vous apercevrez, au milieu du cortège de chimères, le saisissant relief d’un grand vieillard de pierre. C’est lui, c’est l’alchimiste de Notre-Dame. Coiffé du bonnet phrygien, attribut de l’Adeptat négligemment posé sur la longue chevelure aux boucles épaisses, le savant, serré dans la cape légère du laboratoire, s’appuie d’une main sur la balustrade, tandis qu’il caresse, de l’autre, sa barbe abondante et soyeuse. Il ne médite pas, il observe. L’oeil est fixe; le regard, d’une étrange acuité (cliquer sur le lien). Tout, dans l’attitude du Philosophe, révèle une extrême émotion. La courbure des épaules, la projection en avant de la tête et du buste trahissent, en effet, la plus forte surprise. En vérité, cette main pétrifiée s’anime. Est-ce une illusion ? On croirait la voir trembler...Quelle splendide figure que celle du vieux maître qui scrute, interroge, anxieux et attentif, l’évolution de la vie minérale, puis contemple enfin, ébloui, le prodige que sa foi seule lui laissait entrevoir. " |
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Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
Re: NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
Cathédrale Notre Dame de Paris, la géométrie, la dialectique et la médecine
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Fulcanelli n'évoque pas ces trois médaillons.[/size]
La Géométrie dessine sur sa tablette des figures à l'aide du compas. La Dialectique pointe son index droit devant elle. Un serpent s'enroule à sa taille, faisant office de ceinture. La dialectique est l'art de la discussion, de l'argumentation, pour convaincre. Le serpent rappelle que cet art est un terrain glissant, que les avis sont versatiles. Rien de stable ne peut se baser sur la seule argumentation verbale. La Médecine est représentée par une femme élevant à deux mains un matras, comme pour juger son contenu du regard. A ses pieds les plantes indiquent que la médecine en extirpe les principes actifs. La digitale, figurant ici, est reconnue pour son alcaloïde toxique.
D'un mal, une plante toxique, l'art médicinal peut extraire un bien, une médecine. Il semble logique de voir ce symbole cotoyer la Philosophie, la Cybèle, l'Alchimie.
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Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
Re: NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
Cathédrale Notre-Dame de Paris
La Fin des Temps ou l'Eschatologie
Les parties hautes de la cathédrale nous livrent un message eschatologique, message du combat de la Lumière contre les Ténèbres. Posé sur une nuée, posé au bout de la toiture, côté ouest, entre les deux tours, l'Ange du Jugement dernier souffle dans l'olifant, une corne d'éléphant.
C'est la fin des temps, le Jugement dernier, la résurrection des morts. Il souffle la fin du monde, de l'ancien monde.
C'est l'heure de la pesée des âmes.
Cette métaphore métaphysique prend appui sur la balance, outil de l'essayeur.
L'orfèvre-essayeur fait passer un matériau par une série de tests au laboratoire pour en déterminer le pourcentage de métal précieux contenu, or ou argent, à l'image de notre âme en cette fin du monde.
Nous ne sommes plus ici directement en alchimie, mais dans la beauté pure. Quel génie dans cette construction symbolique, athanor humain dont le but est l'élévation des parties pures de l'homme, rassemblé avec ses frères en la communauté humaine.
L'homme est un être social. Seul, il ne fait rien, même son salut. Contrairement aux faux philosophes, aux nihilistes du XXème siècle pour lesquels "l'enfer c'est les autres", il sait que "les autres" forment les sept marches du Paradis.
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Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
Re: NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
Les chimères des tours
Les chimères des tours ne sont pas décrites par Fulcanelli. Cette page en présente cependant une quinzaine afin de vous faire partager le plaisir d'une promenade insolite le long du chemin de ronde fort étroit du deuxième étage des tours.
Canard | Cerbère à trois têtes, passeur du Styx | Singe assis |
Pélican mâle | Morse | Pélican femelle |
Rapace | Monstre sans visage | Corbeau voilé |
Diable (gros plan) | Diable écrasant un crapeau |
Femme - sauterelle | Sanglier |
Vieille chimère à l'échine creusée | Mangeur de raisin |
Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
Re: NOTRE DAME DE PARIS....et FULCANELLI
L'Alchimie, ou la Philosophie
vous accueille au portail ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris
vous accueille au portail ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Fulcanelli nous indique, dans son Mystère des cathédrales :
"l’alchimie y est figurée par une femme dont le front touche les nues. Assise sur un trône, elle tient de la main gauche un sceptre, – insigne de souveraineté, – tandis que la droite supporte deux livres, l’un fermé (ésotérisme), l’autre ouvert (exotérisme).
Maintenue entre ses genoux et appuyée contre sa poitrine se dresse l’échelle aux neuf degrés, scala philosophorum, hiéroglyphe de la patience que doivent posséder ses fidèles, au cours des neufs opérations successives du labeur hermétique ."
A sa gauche une femme élève un matras. Il contient la quintessence des plantes, les digitales situées dans son dos, plantes toxiques.
C'est un mal dont l'art peut extraire un bien.
A droite, l'autre femme tient un astrolabe, instrument d'astronomie. Le point commun de ces trois figurations est de permettre de manifester l'invisible, que ce soit en possibilité de nature ou en compréhension de lois subtiles.
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Isa_vhada- 5 étoiles
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Date d'inscription : 25/10/2008
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