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La Doctrine Secrète Le « Kâlachakra »

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 La Doctrine Secrète Le « Kâlachakra » Empty La Doctrine Secrète Le « Kâlachakra »

Message  Isa_vhada Lun 12 Sep - 13:57


Le « Kâlachakra »
document secret au sein du Kiu-Té


orsqu’en 1959, le Tibet fut pris par les communistes chinois, cent mille réfugiés fuirent le pays, emportant avec eux leurs possessions les plus précieuses. Parmi celles-ci se trouvaient les textes du Kâlachakra, incluant de nombreuses interprétations effectuées au Tibet durant les millénaires de son isolement.

Cet Enseignement Secret originel, appelé Kalachakra, ainsi qu’un supplément, tout aussi secret que le document précédent, étaient inclus dans le Kiu-Té et bien connus des Instructeurs de H.P. Blavatsky. Celle-ci eut donc elle-même connaissance de ce contenu.



I – Origines du Kâlachakra

Dans « La Doctrine secrète », Mme Blavatsky avait elle-même insisté sur l'importance de ce texte, le Kâlachakra, qu'elle définissait comme « le plus important ouvrage dans la division Gyut [rGyud ] du Kanjour, la division de la Connaissance mystique »[1]. Notons le fait remarquable que Mme Blavatsky connaissait parfaitement le livre de Kiu-Té sous son nom le mieux approché phonétiquement et que la corrélation entre le rGyud et le « Kiu-te » était pour elle évidente ; preuve, s'il en était besoin, que le mépris et la négation qui ont entouré son œuvre procèdent d'une totale mauvaise foi et d'une complète ignorance de son contenu.

Le Tibétologue David Reigle retrace de manière très suggestive l'histoire de cette division du Kiu-Té. Et cette histoire fait apparaître sous un jour nouveau l'origine des Enseignements révélés par H.P. Blavatsky :

Le Bouddha Gautama donna un Enseignement Secret au Roi de Shambhala, Suchandra.


Suchandra retourna dans son royaume et rédigea cet Enseignement en 12000 vers qui porta le nom de « Mûla Kâlachakra Tantra ». Il fut donc conservé à Shambhala pendant de nombreux siècles, inconnus du reste du monde.


Le Législateur Mänjusrîkîrti[2], le premier d'une lignée de 25 Législateurs[3], fit un résumé (car l’original en 12000 vers était devenu trop difficile à comprendre, même pour les habitants de Shambhala) de cet Enseignement Secret.


Législateur Pundarîka, successeur du précédent, écrivit à son sujet un vaste Commentaire appelé Vimalaprabhâ.


Au Xe siècle de notre ère, un Pandit indien voyagea vers Shambhala et ramena en Inde le résumé du Kâlachakra Tantra, composé en 1047 vers, ainsi que son commentaire, le Vimalaprabhâ. Ceux-ci étaient écrits en Sanskrit puisque tel est le langage de Shambhala.


Au XIe siècle de notre ère, ces deux documents (Kâlachakra Tantra et Vimalaprabhâ) furent amenés de l'Inde au Tibet et traduits dans la langue tibétaine. Maintenant ces traductions existent respectivement dans le Kanjour et le Tanjour tandis que des copies des originaux sanskrits ont été préservés au Népal.


Au Tibet, du Kâlachakra furent préservés pendant un millier d’années jusqu'à ce que survint la dévastation opérée par la l’invasion chinoise de 1959.

Tanka du Kâlachakra Tantra

II - Supplément secret donné au Kâlachakra

De nombreuses « interprétations » du Kalachakra furent faites au cours des siècles.

Suivons cette élaboration et cette transmission :

Un érudit tibétain, Budon (XIIIe siècle de notre ère) et son contemporain Dolpopa, firent respectivement des compilations et des commentaires sur les documents ((Kâlachakra Tantra et Vimalaprabhâ).


Dolpopa fonda une École, appelée « Jonangpa » , liée au Bouddhisme tibétain, qui fut officiellement proscrite au XVIIe siècle en raison de ses doctrines considérées comme hérétiques au regard du Bouddhisme « exotérique » officiel .


Târanâtha, un philosophe lié à cette École Jonangpa du XVIe siècle laissa quelques travaux sur le Kâlachakra qui sont d'une importance particulière car ils nous informent de la nature des « interprétations » du Kâlachakra que possédaient cette École. Nous apprenons ainsi que l’École Jonangpa étudiait avant tout les Enseignements du Kâlachakra et du Tathâgatagharba. (Tathâgata-gharba = matrice des Tathâgata ; Tathâgata = Dhyani-Bouddha ou Dhyan-Chohan »). Le terme Tathâgata se trouve dans les textes sanskrit bouddhistes, Dhyani Bouddha est un équivalent forgé par les auteurs bouddhistes modernes, et Dhyan-Chohan est un équivalent utilisé dans les écrits théosophiques.
Le Tibétologue, David Reigle précise :

« Il est remarquable que cet Enseignement (celui du Tâthâgatagarbha) tel qu'il est interprété par eux (les affidés de l’École Jonangpa), est en harmonie avec « La Doctrine secrète », et constitue également ce en quoi « La Doctrine Secrète » diffère du Bouddhisme orthodoxe ».

Cette dernière remarque est extrêmement importante : en effet, c’est en raison des divergences constatées entre certains axiomes de la Théosophie et ce qui était accessible aux orientalistes, à l’époque de Mme Blavatsky, que le discrédit a été jeté sur l’authenticité de sa Doctrine.

Remarquons que Târanâtha affirme qu'immédiatement après leur introduction en Inde – en provenance de Shambhala – le Kiu-Te et ses Commentaires furent transmis secrètement de manière ininterrompue de Maître à Disciple « pendant près de 300 ans ». Ceci confirmerait le caractère profondément occulte des commentaires oraux dont les Instructeurs de Mme Blavatsky font si grand cas tout en soulignant le lien de leur Enseignement avec celui de la secte préservatrice, Jonangpa.



III - Transmission du supplément secret du Kalachakra au Panchèn Lama et aux Maîtres de Madame Blavatsky

Suivons encore le cheminement de ces textes secrets :

Le Grand réformateur du Bouddhisme Tibétain, Tsong-kha-pa (1357-1419) reçut la Tradition du Kâlachakra via les deux instructeurs qui précèdent,( Budon et Dol-po-pa).


Kedrupjé, disciple de Tsong-kha-pa, prépara une grande « interprétation » du Kâlachakra en 4 volumes, à côté de plusieurs ouvrages plus courts sur le sujet. Kedrupje est considéré comme une des premières Incarnations des Panchen Lama.


La lignée des Panchèn Lama a donc continué la transmission de cette Tradition du Kâlachakra. Elle en est la protectrice particulière du Kâlachakra et son monastère, Tashi-lhunpo, a été le centre majeur des études sur le Kâlachakra au Tibet. Le Ier Panchèn Lama, (1569-1662) écrivit un commentaire secondaire sur le Vimalaprabhâ d'après les travaux de Kedrupjé et fonda le Collège tantrique de Tashi Lhunpo.[4]


Le IIIe Panchèn Lama fonda le Collège du Kâlachakra à Tashi lhunpo dont le nombre des étudiants est limité à vingt-cinq.


Le Rituel du Kâlachakra fut obtenu auprès du Collège du Kâlachakra de Tashi-lhunpo par le VIIIe Dalaï Lama (Jamdpal Gyasto,1758-1805) lorsqu'il le visita qui le transmit à au Collège Nomgyal Dotsaang, une École tantrique privée du Dalaï Lama qui reçoit 16 étudiants adonnés au Kâlachakra.
Toutes ces données nous ramènent, de façon très précise, aux allégations de Mme Blavatsky concernant les Sources de « La Doctrine Secrète ».

David Reigle met un terme à sa démonstration en abordant la dernière énigme qui subsiste : l’identification des Stances de Dzyan, fondements de La Doctrine secrète[5].

Cet Universitaire déclare :

« Depuis l’identification évidente des Livres de Kiu Te (rGyud-sde) comme étant les Tantra bouddhistes tibétains, en 1981, je me suis longtemps douté que le « Livre de Dzyan », duquel les Stances de « La Doctrine Secrète » étaient traduites, pouvaient être le Mûla (Racine) Kâlachakra Tantra perdu. »

Il énumère cinq raisons qui fondent cette découverte et réhabilitent les allégations de Madame Blavatsky :

Le texte abrégé qui subsiste du Kâlachakra est toujours placé en tête des textes du Kanjour ; pareillement, Madame Blavatsky situe le « Livre de Dzyan » comme le « Premier des 14 volumes de Commentaires » du Kiu-Té.
La localisation du plus grand centre d’étude du Kâlachakra était le monastère de Tashi lhunpo, adjacent à la résidence des Maîtres de Mme Blavatsky, à Shigatsé (Tibet).
La référence à Shambhala est constante, dans la littérature théosophique, comme source de ses Enseignements ; elle est pareillement la référence du texte du Kâlachakra.
Seul, le Kâlachakra, parmi les livres de Kiu-Té, accorde à la Cosmogenèse et à l’Anthropogenèse une place centrale. C’est également le cas de « Stances de Dzyan » dont « La Doctrine secrète » est un commentaire.
Le terme « Dzyan » est une transcription phonétique tibétaine du sanskrit « Jnâna » qui signifie « la Connaissance-Sagesse ». Or, « Jnâna » est également le titre de la cinquième et dernière section du Kâlâchakra.



[1] « La Doctrine Secrète », vol. VI, p. 82.
[2] Jam-dpal Grags-pa en tibétain.
[3] Kalkis en sanskrit et Rigden ou Rigs-ldan en tibétain.
[4] Le IIIe Panchèn Lama (1737-1780) écrivit le plus fameux des « Guides vers Shambhala ». Son guide semble être fondé sur celui du Tanjour, (le Kalâpâvatârâ), traduit par Târanâtha à partir d'un original sanskrit maintenant perdu. Le nom de Shambhala a donc toujours été relié à « la Sagesse sans Âge. »
[5] (D. Reigle, « Light on the Dzyan : Kalachakra », Symposium on H.P.Blavatsky’s Secret Doctrine, Proceedings Sat. & Sun. Juillet, 21-22, 1984, Wizard Bookshelf, San Diego, California. )



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Message  Isa_vhada Lun 12 Sep - 14:02



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LE TANTRA DU KALACHAKRA
Le Livre du Corps subtil
Préface de Sa Sainteté le Dalaï-Lama,
traduit et présenté par Sofia Stril-Rever

Desclee de Brouwer, 2000, 460pp, ISBN 2-220-04824-1,ISBN : 270330501X, from Amazon.fr

(Inner Kalachakra and the Commentary in the Vimalaprabha, translated from Sanskrit.)

Publisher: Desclee de Brouwer, Paris, 2000:

Selon la tradition, le Bouddha se manifesta il y a 2500 ans dans le sud de l'Inde, et transmit le Tantra de Kàlachakra à la requête du roi de Shambhala, Suchanda. Le royaume de Shambhala est, dit-on, situé en Asie centrale. Le Tantra de Kàlachakra est une pratique bouddhique de méditation qui appartient à la classe des " Tantra du Yoga suprême ". Six générations après le roi de Shambhala qui reçut du Bouddha cet enseignement fondamental, un autre roi monta sur le trône de Shambhala et composa le Tantra abrégé de Kàlachakra, .tandis que son fils et héritier spirituel en écrivit le commentaire intitulé La lumière immaculée. Ces deux textes sanskrits ont survécu. Ils furent introduits au Tibet au XIe siècle et aussitôt traduits en tibétain. Le " kàlachakra interne " ou Livre du corps subtil, ici livré pour la première fois en Occident, est le second livre du Tantra de Kàlachakra abrégé. Le texte explique la formation, puis la résorption des veines subtiles et comment l'énergie s'y déplace dans le contexte d'une bonne santé et d'une pratique spirituelle accomplie. Un texte fondamental du bouddhisme tibétain longtemps gardé secret et pour la première fois livré au public occidental.
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Message  Isa_vhada Lun 12 Sep - 14:10

Tantra de kalachakra
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Thangka de kalachakra1 du monastère de Sera (collection privée).
Le tantra de kalachakra (sanskrit: कालचक्र; IAST: Kālacakra; telugu : కాలచక్ర tibétain: དུས་ཀྱི་འཁོར་ལོ།; Wylie: dus-kyi 'khor-lo) est avec son commentaire vimalaprabha (sk. « lumière immaculée », tib. dri-med ‘od) le principal support de l’enseignement kalachakra du bouddhisme tibétain. Kalachakra signifie cycle temporel, ou la roue du temps. C’est un texte particulièrement important dans la tradition gelugpa, connu aussi chez les sakyapa et les kagyupa ; le kalachakra était l’enseignement tantrique principal de l'école jonang. Il appartient à la classe la plus élevée des anuttarayoga tantra.
Ce texte introduit au Tibet au xie siècle se détache des autres tantras de sa classe par un langage assez clair et le recours fréquent à des termes ou notions hindous (puranas, sankhya) ou jaïns2. La tradition prétend d’ailleurs que lorsqu’il fut présenté à Nalanda, il ne fut pas immédiatement accepté comme bouddhiste3 et qu'au Tibet même, Rendawa Shyönnu Lodrö, maître de Tsongkhapa, exprima des réserves4.
Le tantra et son commentaire sont la source première du mythe de Shambhala, royaume idéal que seuls certains peuvent atteindre. On y relate, entre autres, comment un roi de Shambhala apparaitra dans le monde pour combattre les barbares et établir un âge d’or. Le corpus kalachakra a donc fait l’objet, parallèlement à son usage de guide de yoga, d’interprétations millénaristes, voire occulto-politiques en dehors du monde bouddhiste5.
Le tantra a exercé une grande influence sur la cosmologie et le calendrier tibétain6.
La tradition du kalachakra tourne autour des concepts du temps et des cycles : du cycle des planètes, du cycle respiratoire, et du contrôle des énergies les plus subtiles qui sont dans le corps de chacun afin d'atteindre l'illumination. Son texte principal est le tantra de kalachakra.
La déité du kalachakra représente un bouddha et son omniscience. Tout est sous l'influence du temps, et lui est le temps donc sait tout. De même, la roue (du temps) n'a ni début ni fin.
Sommaire [masquer]
1 Histoire et origine
1.1 Diffusion au Tibet
2 La pratique du kalachakra dans les écoles du bouddhisme tibétain
2.1 Gelugpa
2.2 Kagyu
2.3 Nyingma
2.4 Sakya
2.5 Jonang
3 Contenu
3.1 Yoga
3.2 Controverse
4 Liens internes
5 Liens externes
6 Références et notes
7 Bibliographie
7.1 Liens externes
Histoire et origine[modifier]



Rigdan Tagpa ou Manjushrí Kírti, roi de Shambhala
Ce tantra, qui évoque les conflits des rois de Shambhala avec des peuples d’aspect musulman, doit dater du ixe siècle et aurait été transmis aux tibétains au xie siècle par des disciples directs ou indirects de Naropa : le Cachemiri Somanatha, à l’origine de la lignée Dro, et Samantashri, à l’origine de la lignée Ra. La tradition fait aussi d’Atisha un maillon de la transmission du kalachakra.
La tradition considère que la version actuelle est un abrégé du tantra d’origine, transmis au roi Suchandra de Shambhala sous la forme d’un mandala tridimensionnel par Shakyamuni ayant pris la forme de la déité Kalachkra. Cette initiation aurait eu lieu au stupa Shri Dhyanakataka près d’Amaravati, jadis un centre bouddhiste important, au même moment où le Bouddha, dédoublé, donnait le sermon du mont des Vautours dans lequel la tradition zen voit son origine. Le roi aurait couché l’enseignement sous la forme d’un texte (mulatantra ou paramadibuddhatantra) de 12 000 vers et rédigé un commentaire de 60 000 vers. Le tantra aurait ensuite été conservé à Shambhala exclusivement. Plusieurs siècles plus tard, le roi Manjusri-Yashas (Manjusrikirti) aurait rédigé le tantra actuel ou laghutantra (tib. bsDus-rgyud), ne contenant qu’un quart de l’original. Son fils Pundarika aurait rédigé le commentaire vimalaprabha.
Les deux textes seraient apparus en Inde au xe siècle grâce à un sage qui, ayant entendu parler de sa réputation, serait parti à la recherche de Shambhala. Selon la tradition Ra, il s’agit du pandit Cilu (Chilupa) originaire d’Orissa ; alors qu’il était en chemin dans les montagnes, une émanation de Manjusri (comme peuvent l’être les rois de Shambhala) lui apparut et lui remit les textes. De retour en Inde, il finit par se rendre à Nalanda où il convainquit après un débat Naropa de la valeur du tantra. Pour la tradition Dro, le sage reçut l’enseignement kalachakra de l’émanation du roi Shripala de Shambhala alors qu’il avait entamé la traversée d’un immense désert. Rentré en Inde où il fut nommé Maha Kalachakrapada, il aurait rencontré Naropa, non à Nalanda, mais à Vikramashila7. Certains ont suggéré que Chilupa et Maha Kalachakrapada étaient en fait la même personne7.
Somanatha, disciple de Naropa, fut invité au Tibet par le clan Ryo chez qui il traduisit la moitié du Vimalaprabha, mais partit avec son manuscrit après un désaccord. Accueilli par Chung Wa du clan Zhang qui le prit comme gurû, il acheva la traduction du texte avec Shayrabdrak du clan Dro (Dro Lotsawa). Par ailleurs, Ra Choerab, neveu du traducteur Ra Dorjedrak, partit étudier au Népal où il devint disciple de Samantashri, héritier de Naropa par l’intermédiaire de Manjukirti. Il le fit venir au Tibet et traduisit avec lui le tantra et son commentaire8.
Diffusion au Tibet[modifier]


Statue de kalachakra au museum d'histoire naturelle de New York
La pratique du kalachakra dans les écoles du bouddhisme tibétain[modifier]

Gelugpa[modifier]


Le 14e dalaï-lama à Bodhgayâ en Inde en 2003 conférant l'enseignement du kalachakra
Les moines Gelugpa du monastère de Namgyal, temple personnel du Dalaï Lama, se sont spécialisés dans la pratique du rituel de Kalachakra depuis le xviie siècle9.
Kagyu[modifier]


Kalou Rinpoché en 1987 à la Congrégation Kagyu Rintchen Tcheu Ling à Montpellier
Nyingma[modifier]
Sakya[modifier]


Symbole tibétain de Kalachakra en vitrail, Samye Ling
Jonang[modifier]
Contenu[modifier]

Yoga[modifier]
Le tantra et son commentaire sont divisés en trois parties (externe, interne, autre) et cinq chapitres. Les deux premiers chapitres contiennent les enseignements externe et interne : l’astrologie et ses calculs, les cycles du monde et la naissance des univers, les cycles intérieurs du corps qui suivent ceux des planètes, le fonctionnement physique et mental, les corps subtils. Les aspects « autres » sont exposés dans les trois derniers chapitres : le premier, consacrée à l’initiation, a circulé indépendamment en Inde sous le nom de Sekoddesa ; le deuxième, consacré aux stades de génération et complétion, comprend l’explication du mandala, des déités et des six yogas ; le troisième traite du stade d’accomplissement.
Controverse[modifier]
Le tantra et le commentaire portent la marque du contexte historique de l’époque de leur rédaction, qui voit l’attaque de territoires bouddhistes et hindouistes par des troupes islamisées. On y mentionne la lutte des rois de Shambhala contre les invasions récurrentes de « barbares10 » probablement musulmans d’après leur description et la liste de leurs prophètes11. D’autres vagues d’invasion sont prophétisées dans le contexte de l’extinction du bouddhisme, ainsi que la victoire finale du roi Raudrachakrin sur les ennemis. Ces luttes sont interprétées comme symbolisant le combat interne contre la colère, l’avidité etc., mais certains estiment que le tantra annonce aussi de réels conflits et donne des indications sur la conduite à tenir. Néanmoins, l’identification des ennemis avec des musulmans ou des abrahamistes est rejetée et on considère qu’il s’agit de conflits contre diverses forces obscurantistes12. Le conflit ancien avec le brahmanisme et le système de castes semble aussi évoqué à travers l’histoire du roi Manjusri Yashas qui unifia les quatre castes en un seul clan du vajra et convainquit 35 000 « hérétiques » de recevoir l’initiation kalachakra13.
Le contenu prophétique, guerrier et millénariste du texte a aussi inspiré à travers le mythe de Shambhala des interprétations occultes ou mystiques occidentales14.
Le tantra place la vie du Bouddha au ixe siècle av. J.‑C..
Liens internes[modifier]

Astronomie tibétaine
Shambhala
L'initiation de Kalachakra : Pour la paix dans le monde
Liens externes[modifier]

Sophia Stril-Rever La transmission du kalachakra
Espace Kalachakra
Centre du bouddhisme Kalachakra à Paris (France), textes, enseignements et calendrier bouddhiste
(en)Kalacakra.org
(en)International Kalachakra Network
Références et notes[modifier]

↑ Crossman, Sylvie, eds. Tibet, la roue du temps : Pratique du mandala. Actes Sud, 2003, ISBN 2-7427-0552-X
↑ David Reigle Kalacakra Sadhana and Social Responsibility, Spirit of the Sun Publications 1996
↑ Introduction au kalachakra [archive]
↑ Gavin Kilty sur le kalachakra [archive]
↑ Archives Berzin : articles sur Shambhala et l’exploitation politique du mythe [archive]
↑ Philippe Cornu Astrologie tibétaine, Les Djinns (1 mars 1996) (ISBN 2-908290-01-4) (ISBN 978-2-908290-01-1)
↑ a et b Transmission du kalachakra au Tibet [archive]
↑ Historique du kalachakra sur Tibet.com [archive]
↑ Kalachakra, une science de l’éveil, une conférence de Jhado Rinpoché [archive]
↑ Mlecchas, terme désignant ceux qui ignorent le sanscrit
↑ Adam, Noé (sk. Anogha, certains proposent Enoch) Abraham, Moïse, Mani (sk. Shvetavastri, littéralement « vêtu de blanc ») Mahomet et le Mahdi ; voir Les Mlecchas et leurs prophètes [archive]et Interactions entre les cultures bouddhiste et musulmane avant l’empire Moghol [archive]
↑ Guerre et paix selon le Tantra kalachakra [archive], Shambhala et la « guerre sainte » [archive]
↑ Sophia Stril-Rever La transmission du kalachakra [archive]
↑ Dérives du mythe de Shambhala [archive]
Bibliographie[modifier]

Collectif, Sofia Stril-Rever (trad.), préface du 14e dalaï-lama Le Tantra de Kalachakra, Desclée de Brouwer (19 septembre 2000) (ISBN 2-220-04811-X) (ISBN 978-2-220-04811-6)
J. Newman Kalachakra : Le plus haut des tantras bouddhistes, Claire Lumière (3 septembre 1999) (ISBN 2-905998-32-6) (ISBN 978-2-905998-32-3)
Kalki Mañjusriyasa, Pundarika Tantra de Kalachakra, le Grand livre du mois (1er janvier 2000) (ISBN 2-7028-4286-0)
Kilty, G. Ornament of Stainless Light, Wisdom 2004, ISBN 0-86171-452-0
Wallace, V.A. The Inner Kalacakratantra: A Buddhist Tantric View of the Individual Oxford University Press, 2001
Liens externes[modifier]
Espace Kalachakra, De nombreux articles sur le Kalachakra
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